Le 5 juillet au matin, la Directrice générale d’Amnesty Turquie, Idil Eser, a été arrêtée lors d'un atelier à Istanbul. Son avocat nous a transmis son message.
Mise à jour 26 /07/2017 : Sur les dix défenseurs arrêtés, 8, dont Idil Eser, sont en détention préventive. Şeyhmus Özbekli, Nejat Taştan sont de nouveau placés en liberté conditionnelle.
J’ai pris mes fonctions en tant que directrice d’Amnesty International (Turquie) il y a un an.
Ce qui m’a motivée à accepter ce poste est ma conscience du sort qui est réservé aux pays dans lesquels les droits humains ne sont pas respectés, si l’on en croit les exemples que nous fournit l’histoire, et ma conviction que travailler pour défendre les droits humains est essentiel.
En toute honnêteté, je travaillais pour empêcher que des personnes soient confrontées aux mêmes absurdités juridiques que celles que l’on m’inflige en ce moment même.
Je n’ai pas commis d’autre crime que celui de défendre les droits humains quelle que soit l’identité de la personne dont les droits sont bafoués. Tout individu a besoin que ses droits soient respectés, tout le monde a un jour besoin de la justice et de l’état de droit.
J’ai été piégée dans une injustice et un cauchemar que même Aziz Nesin [le maître de la satire] ne pourrait imaginer, et pourtant je me sens sereine en sachant que les droits humains et la vérité sont de mon côté.
Je suis convaincue qu’avant qu’une atmosphère de « lynchage » succède à ce tableau surréaliste, les nuages cachant la vérité se seront éclipsés, la justice et l’état de droit auront triomphé, et je pourrai reprendre mon travail en l’état où je l’ai laissé.
Idil Eser, Directrice d’Amnesty International Turquie
Liberté pour la directrice d'Amnesty Turquie et les autres défenseurs
Interpellez le Ministre de la Justice turc