En fournissant des armes à la coalition menée par l’Arabie saoudite, la France, mais aussi le Royaume-Uni et les Etats-Unis, risque de se rendre complice de sanction collective à l’encontre des civils.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite a durci le blocus après le tir d'un missile sur Riyadh.
Un risque de famine
Depuis, elle a empêché 29 navires chargés de denrées de première nécessité d'entrer dans le port d'Hodeida. Les mesures d'allègement annoncées par la coalition, comme l'ouverture du port d'Aden, sont loin d'être suffisantes pour répondre aux besoins humanitaires. Plus de 20 millions de personnes ont aujourd'hui désespérément besoin d'aide.
La menace d'une famine imminente est en train de devenir réalité à cause des nouvelles restrictions imposées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, qui semblent s'apparenter à une sanction collective à l'encontre de la population civile yéménite.
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Le droit international bafoué
Les pays qui continuent de fournir des armes aux membres de la coalition, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, permettent à l'Arabie saoudite et à ses alliés de bafouer de manière flagrante le droit international et risquent de se rendre coupables de complicité de graves violations, dont des crimes de guerre.
Tous les pays doivent mettre immédiatement un terme à l'approvisionnement de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite en armes et en aide militaire destinées à être utilisées au Yémen, y compris à la fourniture d'équipements ou de soutien logistique servant à maintenir le blocus.