Le gouvernement sud-africain a notifié aux Nations Unies son retrait de la Cour pénale internationale. Une terrible décision pour des milliers de victimes.
Cette décision est particulièrement préoccupante car elle intervient une semaine seulement après l'adoption par le Parlement burundais d'une loi portant retrait du Burundi du Statut de Rome de la CPI.
L'affaire de la visite du président soudanais
Ce retrait intervient à la suite d'une procédure pour non-coopération engagée à l'encontre de l'Afrique du Sud devant la CPI parce que le pays n'a pas établi de mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el Béchir quand ce dernier s'est rendu en Afrique du Sud en juin 2015. Le gouvernement sud-africain a déclaré qu'il avait subi un traitement injuste après avoir refusé d'arrêter le président Omar el Béchir. Le Parlement doit se réunir d'urgence pour reconsidérer la décision du gouvernement de se retirer du Statut de Rome, l'instrument fondateur de la Cour pénale internationale.
Des milliers de victimes trahies
Avec cette décision de retrait, le pays trahit les millions de victimes de très graves violations des droits humains et sape le système de justice internationale.
Le soutien qu'apportait l'Afrique du Sud à la CPI, après avoir souffert pendant des décennies de l'apartheid, contribuait pour une large part à la création de sociétés respectueuses des droits à travers le monde.
L'Afrique du Sud doit engager un dialogue constructif avec la CPI afin de trouver une solution aux préoccupations légitimes qu'elle pourrait avoir, au lieu de prendre des mesures qui vont porter atteinte à l'image du pays et au combat mené mondialement pour la paix et la justice.