La tentative cynique du gouvernement du Burundi pour se soustraire à la justice en se retirant de la Cour pénale internationale (CPI) est une mesure sans précédent.
Ce vendredi 27 octobre, le Burundi se retirera de la CPI. Ce retrait intervient dans un contexte particulier : un examen préliminaire ouvert par la CPI sur les crimes relevant du droit international commis dans le pays depuis 2015.
Lire aussi : Burundi se soumettre ou fuir
Un retrait qui n’exonère pas le Burundi de ses responsabilités
Cependant, les responsables présumés de ces crimes, y compris les membres des forces de sécurité, ne peuvent pas si facilement s'exonérer de leur responsabilité pour les crimes relevant du droit international perpétrés depuis 2015.
Le retrait du Statut de Rome ne dispense en rien le Burundi de l'obligation de mettre fin à des violations des droits humains de grande ampleur, puis de remédier aux manquements honteux à son devoir de rendre justice aux victimes au niveau national.
La CPI peut poursuivre ses investigations préliminaires, en dépit des manœuvres du Burundi visant à mettre un coup d’arrêt à son travail en se retirant de la Cour. Même si le gouvernement du président Pierre Nkurunziza ne coopère pas avec la Cour, la CPI a les moyens d’enquêter sur les crimes commis et de poursuivre leurs auteurs présumés.