La Cour d’appel de Douai a confirmé, ce lundi 24 juin, la condamnation pour diffamation de Loan Torondel. Son crime : un tweet humoristique.
Le tweet a été publié par Loan Torondel en janvier 2018, alors qu’il suivait la situation humanitaire des personnes migrantes et des réfugiées à Calais dans le cadre de son travail pour l’association L’Auberge des migrants.
La photographie jointe au tweet montre des agents de police français se tenant au-dessus d’un homme, qui semble être un migrant, assis sur un sac de couchage. La légende suggère que les agents de police sont sur le point de prendre la couverture de cet homme en dépit des basses températures.
Une décision aberrante
Cette décision aberrante établit un précédent dangereux pour quiconque tente de dénoncer le comportement abusif des forces de police à Calais et dans le reste du pays. Elle pourra également dissuader les défenseurs des droits des personnes migrantes et réfugiées de continuer leur action, ce qui aura pour conséquence de laisser ces personnes dans une situation encore plus précaire.
Cela fait trois ans que je dénonce la politique menée à Calais, et je suis finalement condamné... pour un tweet humoristique. C'est frustrant... Mais cela ne nous empêchera pas de continuer à venir en aide aux migrants et aux réfugiés. La situation n'a pas changé, et il faut rester mobilisé.
Loan Torondel
Cette affaire illustre tristement la criminalisation et le harcèlement dont sont aujourd’hui victimes les personnes défendant les droits des migrant.e.s et réfugié.e.s dans le nord de la France. Au lieu de harceler et condamner ces défenseurs des droits humains, les autorités françaises devraient reconnaître et soutenir leur action essentielle.