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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Amal Fathy © Private
Liberté d'expression

Amal Fathy comparait devant les tribunaux

La comparution devant les tribunaux le 8 août 2018 d'Amal Fathy, militante égyptienne arrêtée pour avoir publié en ligne une vidéo dans laquelle elle partage son expérience de harcèlement sexuel, est un cas choquant d'injustice.

Mise à jour du 14/082018 : Le procès d'Amal Fathy a été repoussé au 8 septembre. Elle est accusée de "répandre de fausses informations", d'"être en possession de matériel indécent" et d'"utiliser un langage insultant".

Amal Fathy a fait preuve de courage en évoquant le harcèlement sexuel qu'elle a subi en Égypte et devrait être saluée pour cela au lieu d'être jugée.

Lire aussi : Amal Fathy, arrêtée pour un post Facebook

Son crime ? Avoir dénoncé le harcèlement sexuel

Au lieu de poursuivre les auteurs de violences envers les femmes, les autorités égyptiennes persécutent Amal Fathy parce qu'elle a dénoncé le harcèlement sexuel.

C'est un cas d'injustice choquant. Défenseure des droits humains, elle a souhaité faire connaître au monde sa vérité et attirer l’attention sur la question cruciale de la sécurité des femmes en Égypte.

Ce n’est pas une criminelle.

Nous demandons une nouvelle fois aux autorités égyptiennes de libérer immédiatement et sans condition Amal Fathy. Son placement en détention et sa comparution devant un tribunal pour avoir exprimé pacifiquement ses opinons constituent un affront à la liberté d'expression, pourtant garantie par la Constitution égyptienne, et vont à l'encontre des engagements répétés des autorités de combattre le harcèlement sexuel.

La première audience d'Amal Fathy est prévue le 11 août devant le tribunal correctionnel de Maadi, au Caire. On ignore quelles accusations précises sont portées à son encontre.

Lors des premières investigations dans le cadre de cette affaire, le procureur a enquêté sur les chefs de « diffusion d’une vidéo incitant à renverser le gouvernement », « diffusion de fausses informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale » et « utilisation à mauvais escient d’Internet ».

Les autorités égyptiennes utilisent ces accusations contre les détracteurs et les journalistes dans le but de les réduire au silence.

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