La défenseure des droits humains égyptienne, Amal Fathy, a été arrêtée arbitrairement et a déjà passé 141 jours derrière les barreaux. Elle vient d’être condamnée à une peine de 2 ans de prison.
Amal Fathy a été condamnée vendredi 29 septembre à une peine de deux ans d’emprisonnement, assortie d’une possibilité de libération provisoire contre une caution de 20 000 livres égyptiennes (1 120 dollars des États-Unis), et à une amende de 10 000 livres égyptiennes (560 dollars des États-Unis).
En prison pour une vidéo contre le harcèlement
Son crime ? A voir mis en ligne sur Facebook une vidéo dénonçant le harcèlement sexuel et reprochant aux autorités égyptiennes de ne pas protéger les femmes.
Les forces de police égyptiennes ont arrêté Amal Fathy le 11 mai aux premières heures, en compagnie de son mari, Mohamed Lotfy, ancien chercheur d’Amnesty International et actuel directeur de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, une ONG égyptienne de défense des droits humains.
Des policiers ont fait irruption au domicile cairote du couple. Ils les ont conduits, ainsi que leur enfant âgé de trois ans, au commissariat de Maadi.
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Le courage condamné
Amal Fathy fait face à une condamnation honteuse qui sanctionne son courage de s’exprimer publiquement contre le harcèlement sexuel.
Il s’agit d’un cas flagrant d’injustice : la victime est condamnée tandis que l’auteur du délit reste en liberté. C’est une défenseure des droits humains, victime de harcèlement sexuel, qui a souhaité faire connaître au monde sa vérité et attirer l’attention sur la question cruciale de la sécurité des femmes en Égypte.
Ce n’est pas une criminelle et elle ne devrait pas être punie pour son courage.
Nous avons demandé une nouvelle fois aux autorités égyptiennes de libérer immédiatement et sans condition Amal Fathy, et d’abandonner toutes les charges retenues contre cette femme.
Son placement en détention pour avoir exprimé pacifiquement ses opinons constitue un affront au droit à la liberté d’expression, pourtant garanti par la Constitution égyptienne et par les obligations internationales de l’Égypte, et va à l’encontre des engagements répétés des autorités de combattre le harcèlement sexuel.
Il est actuellement plus dangereux que jamais dans l’histoire récente de l’Égypte de critiquer le gouvernement. Sous la présidence d’Abdelfattah al Sissi, les Égyptiens sont traités comme des criminels simplement parce qu’ils expriment leurs opinions sans violence.
Exigez la libération d'Amal Fathy
Amal Fathy est prise pour cible par les autorités égyptiennes. Elle est condamnée à deux ans de prison.