Le candidat Viktor Orban vient de remporter largement les législatives. Un mauvais signe pour l’ensemble de la société civile.
En 2017, sur le modèle de la Russie, la Hongrie a voté une loi obligeant les associations et ONG recevant des fonds de l’étranger à se réenregistrer comme « organisation civile financée par des capitaux étrangers » et à afficher cette appellation sur l’ensemble de leurs publications.
Dans les prochains jours, un paquet de loi dit « Stop Soros » pourrait être voté et porter un coup fatal aux organisations de la société civile critiques du pouvoir en place.
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Le projet de loi dit « Stop Soros »
Un projet de loi polémique dit « Stop Soros » devrait être voté dans les prochains jours.
Avec ce paquet de lois, qui vise les organisations « favorisant l’immigration », des organisations indépendantes de tout parti politique, comme l’Union pour les libertés civiles, le Comité Helsinki ou Amnesty International Hongrie pourraient être amenées à fermer.
L’objectif est clair, faire taire toute voix critique et indépendante.
Le gouvernement présente cette nouvelle législation comme visant à renforcer la sécurité nationale dans le contexte de sa campagne xénophobe contre l’immigration.
En réalité, elles visent simplement à surcharger les ONG de défense des droits humains avec de la bureaucratie, à les isoler de la population, à les ponctionner par de très fortes taxes, et, si cela ne suffit pas, à les faire taire, pour les empêcher de soutenir les personnes dont les droits seraient violés.
La première victime de cette loi sera donc la population dans son ensemble, et notamment les groupes déjà les plus fragilisés.
Soutenez la société civile en Hongrie
Envoyez des messages de soutien aux militants des organisations de la société civile en Hongrie qui sont menacés de fermeture par le projet de loi du gouvernement.