Dès le 1er janvier, 287 personnes, dont trois observateurs des droits humains, ont été arrêtés lors d’une manifestation à Hong Kong.
30 minutes. C’est le temps que la police de Hong Kong a laissé à des dizaines de milliers de manifestants pour se disperser, après avoir déclaré une manifestation illégale, en raison d’un acte de vandalisme d’un petit groupe de manifestants. L’essentiel du rassemblement était pourtant pacifique.
La police a ensuite commencé à lancer du gaz lacrymogène et à utiliser des canons à eau sur tout le monde y compris les observateurs indépendants. Ceux-ci représentent pourtant une source d’information essentielle pour documenter les violations des droits humains durant les manifestations et demander des comptes lorsque des abus sont commis.
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Dès le premier jour de l’année 2020, la police de Hong Kong a montré au monde son mépris des droits à la liberté d'expression et de réunion en dispersant violemment une manifestation essentiellement pacifique. Le rôle de la police est de faciliter les manifestations pacifiques, pas de les restreindre ni de les perturber .
Les autorités hongkongaises doivent mener une enquête rapide, indépendante, impartiale et efficace sur les accusations de recours excessif à la force de la part des forces de l’ordre au cours des six derniers mois de manifestations. Les forces de police de Hong Kong ne sont plus en position d’enquêter sur leurs propres agissements. Toute personne soupçonnée d’être responsable de ces actes doit être traduite en justice dans le cadre de procès équitables.