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La blogueuse vietnamienne "Mère Champignon" à son arrivée au Texas 17/10/2018
La blogueuse vietnamienne "Mère Champignon" à son arrivée au Texas 17/10/2018 © Amnesty International
Liberté d'expression

Une blogueuse vietnamienne enfin libre

La blogueuse vietnamienne de renom, Mẹ Nam (Mère Champignon) vient d’être libérée et d’arriver en exil au Texas.

Cette bonne nouvelle, est un véritable soulagement après deux ans derrière les barreaux, mais elle ne doit pas faire oublier la tendance croissante à l’incarcération au Viêt-Nam, qui jette en prison quiconque critique le régime.

Si Mère Champignon n'est plus derrière les barreaux, la condition de sa libération est l'exil. Plus de 100 personnes croupissent encore en prison parce qu'elles se sont exprimées sans violence – en public, sur des blogs ou sur Facebook.

10 ans de prison pour délit d’opinion

Nguyen Ngoc Nhu Quynh, connue sous son pseudonyme de blogueuse Me Nam (Mère Champignon) a été arrêtée le 10 octobre 2016 et détenue au secret jusqu'au 20 juin 2017.

Le 29 juin 2017, elle a été condamnée à 10 ans de prison, après avoir été déclarée coupable de « diffusion de propagande contre la République socialiste du Viêt-Nam » en vertu de l’article 88 du Code pénal vietnamien.

Nguyen Ngoc Nhu Quynh est la cofondatrice du Réseau des blogueurs vietnamiens, un réseau indépendant fondé en décembre 2013. Mère de deux enfants, elle a été harcelée, arrêtée et interrogée à maintes reprises en raison de ses activités pacifiques et a été empêchée de se rendre à l'étranger.

Blogueuse de renom, elle milite en faveur des droits humains et contre l’injustice depuis plus de 10 ans.

Une loi sur la cybersécurité qui risque de réduire la liberté d’expression

La mobilisation mondiale en faveur du cas de Mère Champignon devrait provoquer un changement de cap chez les leaders du Viêt-Nam. La Loi relative à la cybersécurité qui doit entrer en vigueur en janvier 2019 ne fera que donner aux autorités de nouveaux moyens de réduire au silence les dissidents et d’enfermer les citoyens. Elle ne devrait pas être appliquée, de crainte que d'autres ne subissent le même traitement que celui qu’a enduré Mère Champignon et des détracteurs pacifiques toujours en prison. Les autorités doivent annuler les condamnations de tous les prisonniers d’opinion et les libérer immédiatement et sans condition.

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