Le 31 octobre, un haut gradé de l’armée a agressé physiquement deux femmes journalistes au cours d’une assemblée militaire présidée par le chef de l’État, Salva Kiir.
L’agression choquante de deux femmes journalistes, fin octobre, s’inscrit dans un climat pesant au Soudan du Sud, à la veille de la formation d’un gouvernement d’unité de transition. La volonté du gouvernement de restreindre la liberté de la presse se traduit notamment par des arrestations arbitraires de journalistes, des suspensions d’organes de presse et des retraits d’accréditation de correspondants étrangers. Toute critique à l’égard du gouvernement est réprimée par les autorités sud-soudanaises.
La simple évocation des tensions qui règnent dans le pays peut déjà engendrer des poursuites. La correspondante d’Associated Press, Sam Mednick, s’est vue confisquer son accréditation et permis de travail en raison d’un article relatant les tensions dans la capitale, Djouba. En juillet, Michael Rial Christopher, rédacteur en chef du quotidien Al Watan en a également fait les frais. Arrêté arbitrairement, il a été détenu pendant plus d’un mois, très probablement en raison d’un article traitant des manifestations au Soudan qu’il a publié.
Ces attaques envers les journalistes témoignent de la longue route qu’il reste à parcourir pour la pérennisation de la liberté de presse au Soudan du Sud.
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