Cette taxe vise des plateformes telles que WhatsApp, Facebook, Twitter, Skype et Viber. Le but du président, réduire les « rumeurs ».
La nouvelle taxe sur l’utilisation des réseaux sociaux en Ouganda est entrée en vigueur le 1er juillet. Il s’agit d’ une tentative de mettre à mal le droit à la liberté d’expression dans le pays.
Rendre les moyens de communication inaccessibles
Les réseaux sociaux tels que Facebook et WhatsApp ont mis à disposition des moyens de communication et de partage d’information peu coûteux dans ce pays.
En faisant payer leurs utilisateurs, cette taxe rendra ces moyens de communication inaccessibles aux gens qui ont des revenus modestes, dépouillant de nombreuses personnes de leur droit à liberté d’expression, ce qui aura un effet négatif sur d’autres droits humains.
Il s’agit de toute évidence d’une manœuvre visant à museler les critiques, sous couvert d’augmenter les recettes de l’État.
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Une entrave à la liberté d’expression
Est-ce vraiment aux autorités de déterminer quelles discussions en cours sur les réseaux sociaux sont utiles ?
En revanche, il est de leur responsabilité de faire respecter et de favoriser l’exercice sans entrave du droit à la liberté d’expression, sur Internet comme ailleurs.
Il est temps que les autorités ougandaises respectent et protègent le droit à la liberté d’expression sans obstacles, qu’il soit exercé en ligne ou hors ligne, tel qu’il est prévu par l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, deux traités auxquels l’Ouganda est partie.
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