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Peine de mort et torture

Deux femmes condamnées à recevoir des coups de bâton

Reconnues coupables d’avoir tenté d’avoir des relations sexuelles entre elles, deux femmes ont été condamnées à une peine de six coups de bâton en Malaisie.

Le 12 août 2018, le tribunal islamique de l’État de Terengganu a condamné deux Malaisiennes, âgées de 22 et 32 ans, à une amende de 3 300 ringgits malaisiens et six coups de bâton pour « relations sexuelles entre femmes ».

Plusieurs semaines d’attaques contre les droits LGBTI

La fustigation de ces deux femmes fait suite à plusieurs semaines d’attaques visant les personnes LGBTI en Malaisie.

Des établissements LGBTI ont subi des descentes de police.

Des responsables politiques et des représentants du gouvernement ont prononcé de nombreuses déclarations discriminatoires envers les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées. La semaine dernière, certains médias ont cité le ministre des Affaires religieuses, Datuk Mujahid Yusof Rawa, déclarant que le gouvernement du Pakatan Harapan (Alliance de l’espoir) n’avait « jamais reconnu » les personnes LGBTI et que son engagement à leur égard par le passé ne visait qu’à leur « réinsertion ».

La fustigation constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant pouvant s’apparenter à la torture, qui est par conséquent absolument interdit au regard du droit international.

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Une répression généralisée

C’est un coup terrible porté aux droits des personnes LGBTI, et par conséquent aux droits humains, en Malaisie. Cette peine cruelle infligée à deux personnes qui n’ont fait que tenter d’avoir des relations librement consenties constitue un épouvantable retour en arrière dans les efforts menés par le gouvernement pour améliorer son bilan en matière de droits humains.

La fustigation de ces deux femmes est un épouvantable rappel de l’ampleur de la discrimination et de la criminalisation des personnes LGBTI dans le pays. Elle montre que le nouveau gouvernement, à l’instar du précédent, tolère le recours à des mesures qui s’apparentent à la torture ou d’autres peines cruelles, inhumaines ou dégradantes.

Tant que les lois draconiennes criminalisant des citoyens malaisiens pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre resteront en vigueur, les personnes LGBTI continueront de risquer des peines de ce type. Aucune personne ne doit vivre dans la peur en raison de qui elle est ni de qui elle aime. Les autorités malaisiennes doivent immédiatement abroger les lois répressives, interdire les peines s’apparentant à des actes de torture et ratifier la Convention des Nations unies contre la torture.

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