La persistance des autorités japonaises à recourir à la peine de mort est particulièrement préoccupante. Les deux dernières exécutions, qui ont eu lieu le 19 décembre 2017 se sont tenues dans le plus grand secret.
Le rejet par le Japon des recommandations sur l’abolition de la peine de mort est profondément décevant. Ceci montre, par conséquent, un manque de volonté des autorités à instaurer un dialogue sur cet important problème de droits humains. Ces actes enfreignent le droit à la vie et le droit universel de ne pas subir d’actes de torture.
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Des exécutions violant le Code de procédure pénal japonais
L’année dernière, la ministre de la Justice, Yoko Kamikawa, a signé les deux ordres d’exécution, de Teruhiko Seki et de Kiyoshi Matsui, tous deux reconnus coupables de meurtre, alors que les recours en vue d’un nouveau procès des deux détenus étaient toujours en instance devant la justice.
Ceci est une violation directe des garanties établies par le droit international et ne respecte pas le Code de procédure pénal du Japon.
Des mises à mort effectuées dans le secret
Le détenu, sa famille et ses avocats ne sont pas informés de la date de l'exécution car elle est tenue secrète.
Ceci représente une flagrante violation de l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). C’est un moyen d’empêcher toutes contestations de la part des proches et de la population nippone.
Nul ne sera soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques
Plus récemment, treize membres de la secte Aum Shinrikyo risquent d’être exécutés à tout moment pour leur implication dans l’affaire de l’attentat au gaz sarin datant de 1995.
Le Japon doit instaurer un moratoire officiel sur les exécutions, ce que qui représenterait une première étape vers l’abolition de la peine de mort.
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