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URGENCE PROCHE ORIENT

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Peine de mort et torture

Chiou Ho-Shun, torturé et menacé d’exécution depuis 1989

Condamné à mort à l’issue d’un procès inique et d’aveux extorqués sous la torture, pour deux crimes distincts commis en 1987 à Taïwan, Chiou Ho-Shun n'a jamais cessé de clamer son innocence.

Chiou Ho-Shun était ouvrier du bâtiment avant que sa vie ne bascule. Il est arrêté à l’automne 1988 et inculpé, ainsi que 11 autres personnes, de participation à deux crimes : l’enlèvement et l’homicide d’un jeune garçon, Lu Cheng, et l’assassinat de Ko Hung Yu-lan. Il est enfermé dans le quartier des condamnés à mort depuis plus de trois décennies. Tous ses recours sont épuisés et il peut être exécuté à tout moment. 

« Je n’ai tué personne. Pourquoi les juges n’ont-ils pas le courage de me déclarer non coupable ? »

Chiou Ho-Shun.

Aucune preuve matérielle n’est présentée et il y a des disparités entre les témoignages des 12 accusés. Pourtant, à l’issue d’un procès inique en 1989, ils sont condamnés à diverses peines de prison et seul Chio Ho-Shun est condamné à mort. Tous déclarent avoir été torturés en détention pour les forcer à avouer, tortures confirmées par la justice. 

A Taïwan, toutes les condamnations à mort doivent être confirmées par la Cour suprême qui peut décider de renvoyer les cas litigieux devant la Haute Cour pour un nouveau procès, au cours duquel de nouvelles preuves d’innocence peuvent être soumises par la défense. Le cas de Chio Ho-Shun a fait l’objet de nombreux allers-retours entre la Haute Cour et la Cour suprême. En tout, il a été rejugé 11 fois.  

En 1994, une enquête officielle sur l’affaire Lu Cheng prouve que des « aveux » ont été extorqués sous la torture pendant les quatre premiers mois d’emprisonnement. En 2003, la police a reconnu avoir essayer d’étouffer le fait qu’un homme exécuté pour d’autres charges avait avoué le meurtre. Malgré ses informations, la contestation de la constitutionnalité de sa sentence, déposée par ses avocats en 2012 est rejetée.

Chiou Ho-Shun a longtemps espéré un nouveau procès pour que son innocence soit reconnue. Mais au printemps 2020, conseillé par ses avocats, il y renonce et décide de demander sa grâce à la présidente de Taiwan, Madame Tsai.

Chiou Ho-Shun vient d’avoir 64 ans et a été condamné à mort il y a 36 ans. Il est le prévenu détenu depuis le plus longtemps dans le cadre de la plus longue procédure pénale. Son cas a été décrit par des avocats comme « une tache dans l’histoire juridique du pays ». 

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature du crime commis, la personnalité de son auteur ou la méthode d’exécution utilisée par l’État. 

Alors que le gouvernement taïwanais s’est engagé à maintes reprises à abolir la peine de mort, Chiou Ho-Shun est détenu depuis plus de trois décennies avec le risque d’être exécuté à tout moment. Agissez pour demander la suspension de son exécution et sa grâce !

Voici comment agir. 👇 

1. Ecrire un message de soutien.

2. Ecrire aux autorités.

3. Agir sur les réseaux sociaux.

1. Ecrire un message de soutien. 

Bien qu’il soit en prison, Chiou Ho-Shun reçoit beaucoup de lettres, de cartes postales et de photos de la part de personnes qui le soutiennent dans le monde entier, y compris des militants et militantes d'Amnesty International. Ces messages contribuent non seulement à remonter le moral de Chiou Ho-Shun, mais aussi à prouver au centre de détention que le monde entier se préoccupe de sa situation.

S'il est important de continuer à lui écrire en signe de solidarité, il est également important de faire preuve de discernement dans les messages envoyés. Veuillez ne pas encourager le faux espoir qu'il sera libéré.

2. Ecrire aux autorités. 

Nous vous invitons à écrire en votre nom personnel par voie postale au Président Lai Ching-te pour demander la grâce de Chiou Ho-Shun. Chaque envoi de courrier vous permettra de manifester votre soutien à Chiou Ho-Shun et surtout de faire pression pour obtenir la suspension de son exécution et sa grâce.

Important : En raison d’un contexte particulièrement sensible en ce moment concernant la peine de mort à Taiwan, vos courriers ne doivent pas mentionner Amnesty International.

3. Agir sur les réseaux sociaux 

En parler, c’est déjà agir. Choisissez votre réseau social pour communiquer sur la situation. Partagez dès maintenant l’histoire de Chiou Ho-Shun sur Twitter ou Facebook ou Instagram.

Voici un modèle de tweet que nous vous proposons de relayer 👇

Agir

Twitter

A Taïwan, #ChiouHoShun est enfermé dans le quartier des condamnés à mort depuis + de 3 décennies. 

Ses « aveux » ont été extorqués sous la torture. 0️⃣ preuve matérielle le relie aux crimes commis. 

Demandons la suspension de son exécution ! #EndTheDeathPenalty @amnesty

Facebook ou Instagram  

Vous pouvez reprendre notre modèle de message ci-dessus pour le relayer en publication Facebook ou post Instagram. Utilisez le #ChiouHoShun et #amnesty et relayez cette page pour que d’autres personnes agissent.

Agir

Rejoignez-nous !

Chaque jour, partout en France, des militantes et militants d'Amnesty International France suivent l'évolution de la situation de Chiou Ho-Shun. Ces groupes font pression sur les autorités concernées en leur écrivant des lettres d’interpellation, sensibilisent différents publics en partageant la situation de Chiou Ho-Shun autour d’eux, et lui écrivent des messages de solidarité. Le but : soutenir la personne en danger et l’empêcher de tomber dans l’oubli.