Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Nassima al Sada
Alors que les autorités saoudiennes ont enfin mis en place des réformes qui ouvrent des droits aux femmes saoudiennes, celles qui ont milité pour ces avancées sont aujourd’hui derrière les barreaux. C’est le cas de Nassima al Sada.
Quelques réformes, certes, mais sous contrôle : au moment même où il met fin à l’interdiction de conduire faite aux femmes, le régime saoudien jette en prison celles qui se sont toujours battues pour cela. Une douzaine de militantes de premier plan sont arrêtées entre mai et juillet 2018, parmi lesquelles Nassima al Sada. Cette femme courageuse, mère de trois enfants, était sur tous les fronts pour défendre et promouvoir les droits des femmes et de la minorité chiite : recours en justice, journalisme, formations aux droits humains… Jusqu’à tenter de se présenter aux premières élections municipales ouvertes aux femmes, en 2015.
Incarcérée à Dammam, dans l’est du pays, Nassima al Sada est placée à l’isolement pendant près d’un an et ne peut voir ni son avocat ni ses proches. Accusée de « communication avec des entités étrangères hostiles » et d’« atteinte à la morale et à l’ordre public », ce n’est qu’en juin 2019 que démarre son procès. Cependant les audiences sont constamment repoussées. Les organes de presse proches des autorités ne perdent pas de temps pour la discréditer en l’accusant d’espionnage.
Révoltée par le fait que de nombreuses démarches quotidiennes soient soumises à l’autorisation d’un homme, elle écrivait :
Pourquoi n’y a-t-il pas un âge auquel une femme est considérée comme une adulte responsable de ses décisions et de sa vie ?
Nassima al Sada
Un système de tutelle enfin assoupli en 2019, mais pas complètement démantelé. Il reste fort à faire pour que les Saoudiennes soient des citoyennes comme les autres, et la voix de Nassima al Sada, et celles de toutes les défenseures des droits humains est essentielle pour y parvenir.
Signez notre pétition pour Nassima al Sada !
Exigez la libération immédiate et inconditionnelle de Nassima al Sada et des autres défenseures des droits humains emprisonnées pour avoir milité pour les droits des femmes !