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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Patricia Gualinga © Amazon Watch/Caroline Bennett

Patricia Gualinga © Amazon Watch/Caroline Bennett

Liberté d'expression

Patricia Gualinga

« Nous sommes tous unis et nous allons poursuivre notre combat pour la défense de la Terre, notre mère. », voici comme Patricia parle de son combat.

Patricia est une dirigeante indigène des Kichwas de la communauté sarayaku ; elle défend le droit de son peuple à un territoire et celui de vivre dans un environnement sain face aux graves répercussions des activités liées à l’exploitation du pétrole sur ce territoire. Patricia s’efforce également de protéger le milieu naturel amazonien et promeut un développement durable en harmonie avec la nature.

En 2012, la communauté sarayaku a obtenu une victoire historique pour les peuples indigènes, après avoir signalé qu’une concession pétrolière avait installé des explosifs sur son territoire sans l’avoir consultée. La Cour interaméricaine des droits de l’homme a ordonné à l’État équatorien de reconnaître qu’il avait violé le droit de cette communauté à une consultation préalable, libre et éclairée ; de l’indemniser pour le préjudice causé ; et d’enlever les explosifs, qui sont toujours sur son territoire. Le 26 juillet 2018, le peuple kichwa de Sarayaku a rendu publique l’initiative Kawsak Sacha (« Forêts vivantes »), qui vise à protéger la nature et à favoriser le développement durable sur son territoire.

Le 5 janvier 2018, au petit matin, un homme non identifié a menacé Patricia et l’a attaquée avec des pierres lorsqu’elle était à son domicile à Puyo (province de Pastaza), dans l’est de l’Équateur. Patricia se souvient que, lorsqu’elle a regardé par la fenêtre pour identifier l’agresseur, celui-ci a crié : « La prochaine fois on te tuera, sale chienne ! », avant de s’enfuir.

Interrogée sur les éventuels motifs de cette attaque lors d’une conférence de presse, Patricia a déclaré :

« Je défends les droits humains, les droits des peuples indigènes. Ma position sur les questions liées aux activités extractives, comme l’exploitation pétrolière, est très claire. Nous ne nous attendions pas à ce que de telles choses se produisent [sous ce gouvernement]. »

Après cette agression, Patricia et sa famille ont dû quitter leur domicile, car la propriétaire du logement avait « peur que quelque chose lui arrive [à elle] ».

Agir

Justice et protection pour les amazoniennes qui défendent l'environnement

Au cours de l’année 2018, Amnesty International a recensé une série d’attaques et de menaces en Équateur contre les défenseures des droits des peuples indigènes et environnementaux. Patricia Gualinga, Nema Grefa, Salomé Aranda et Margoth Escobar, toutes membres du collectif des Femmes amazoniennes, font partie des victimes de cette série d’attaques.