Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Portrait de Shahnewaz Chowdhury © Amnesty International
10 ans de prison pour un post Facebook qui défend l’environnement
Dans la région de Banshkali, dans le sud-est du Bangladesh, Shahnewaz Chowdhury est confronté tous les jours au dérèglement climatique. Le niveau de la mer arrive presque à hauteur de son village, et l’année dernière une tempête a ravagé la zone, détruisant plusieurs maisons. Se taire n'est plus une option.
Quand il apprend l'implantation d’une nouvelle centrale électrique à charbon dans son village, Shahnewaz redoute la destruction environnementale qu’elle pourrait entraîner. Il estime qu’elle contribuerait à une augmentation des risques de raz-de-marée, Shahnewaz partage ses craintes sur Facebook, le 27 mai 2021. Il condamne aussi plusieurs événements où 12 personnes auraient été tuées lors d’actions de protestation dans cette centrale.
« La jeunesse de Banshkhali doit résister à l’injustice et soutenir le progrès en prenant courageusement la plume. » Shanewaz
Le lendemain, Shahnewaz est aussitôt arrêté par la police pour sa publication sur Facebook, à la suite d’une plainte pour fausses informations déposées par l’entreprise qui détient la centrale. Détenu 80 jours dans des conditions inhumaines et libéré sous caution le 16 août 2021, il encourt dix ans de prison.
Les autorités du Bangladesh doivent abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre Shahnewaz Chowdhury !
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