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Cambodge. La condamnation de jeunes militant·e·s porte un nouveau coup au mouvement écologiste cambodgien

En réaction aux informations selon lesquelles 10 militant·e·s écologistes associés au mouvement Mother Nature Cambodia ont été condamnés par le tribunal de la capitale Phnom Penh pour « complot » et « outrage envers le roi », Montse Ferrer, directrice régionale adjointe pour la recherche à Amnesty International, a déclaré :

« La décision rendue ce jour porte un nouveau coup dur à la société civile cambodgienne. Mother Nature Cambodia est un mouvement militant bien connu qui braque les projecteurs sur la dégradation de l’environnement aggravée par la corruption gangrénant le pays depuis longtemps.

« Au lieu d’écouter les jeunes leaders à l’avant-garde du mouvement écologiste, le gouvernement cambodgien a choisi d’emprisonner ceux qui osent s’exprimer.

« Il a fait clairement savoir à maintes reprises qu’il ne tolèrerait pas la dissidence. Le verdict prononcé ce jour illustre une nouvelle fois le fait qu’il n’a pas l’intention de protéger le droit à la liberté de réunion pacifique.

« Les autorités cambodgiennes doivent libérer tous ces défenseur·e·s de l’environnement immédiatement et sans condition. »

Complément d’information

Le procès des 10 militant·e·s du mouvement Mother Nature Cambodia s’est ouvert le 29 mai 2024 devant le tribunal de Phnom Penh. Yim Leanghy, Sun Ratha et le ressortissant espagnol Alejandro Gonzalez-Davidson ont été inculpés d’« outrage envers le roi » et de « complot » en vertu des articles 437-bis et 453 du Code pénal. Thun Ratha, Long Kunthea, Phuon Keoraksmey, Ly Chandaravuth, Binh Piseth, Rai Raksa et Pork Khoeuy ont été inculpés de « complot ». Ces chefs d’inculpation sont liés aux activités militantes publiques que mène Mother Nature Cambodia depuis 2012.

Le 5 juin, cinq militant·e·s du mouvement ont refusé d’entrer dans la salle du tribunal parce que les autorités avaient arbitrairement empêché certains médias et soutiens d’assister à l’audience publique. Elle s’est donc déroulée sans qu’aucun des militants inculpés ne soit présent ce jour-là.

Le 2 juillet, le tribunal de Phnom Penh a déclaré coupables 10 militant·e·s du mouvement Mother Nature Cambodia. Chandaravuth, Thun Ratha, Kunthea, Keoraksmey, Piseth, Raksa et Khoeuy ont été condamnés à six ans de prison pour « complot » en vertu de l’article 453. Sun Ratha, Gonzalez-Davidson et Leanghy ont été condamnés à une peine de huit ans de prison, assortie d’une amende de 10 000 000 KHR (2 270 euros) pour « complot » et « outrage envers le roi », en vertu des articles 453 et 437. Alejandro Gonzalez-Davidson s’est vu interdire définitivement de séjourner au Cambodge une fois sa peine purgée.

Plusieurs d’entre eux ont déjà été incarcérés pour avoir défendu pacifiquement l’environnement. Sun Ratha, Leanghy et Chandaravuth ont passé près de cinq mois en détention provisoire en 2021 pour les mêmes accusations. Thun Ratha, Kunthea et Keoraksmey ont été arrêtés en septembre 2020 pour des accusations distinctes, à savoir l’incitation à manifester pacifiquement contre le remplissage d’un lac urbain. Ils ont passé plus de 14 mois en prison.

Mother Nature Cambodia s’attache à attirer l’attention sur la dégradation de l’environnement. Le mouvement a trouvé un écho auprès de la jeunesse cambodgienne qui n’a que peu d’influence sur les décisions qui affectent l’environnement. Le mouvement a réussi à attirer l’attention sur les problèmes de dragage de sable, de remplissage du lac et de pollution.

Mother Nature Cambodia s’est vu décerner le prix suédois Right Livelihood 2023 pour ses activités militantes, mais ses membres n’ont pas pu se rendre à Stockholm pour le recevoir en personne en raison des accusations portées contre eux.

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