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Monde. La FIFA doit reconnaître et soutenir l’équipe d’Afghanistan féminine de football en exil
Un nouveau rapport expose en détail le combat des footballeuses afghanes pour avoir le droit de jouer.
La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) doit agir afin de mettre un terme à la discrimination dont sont victimes les footballeuses afghanes vivant en exil et de faciliter leur retour dans la compétition internationale, écrit la Sport & Rights Alliance dans un rapport publié le 25 mars 2025.
Dans deux jours, l’équipe d’Afghanistan féminine de football (AWNT) sera absente du tirage au sort des qualifications pour la Coupe d’Asie des nations féminine 2026, qui sert d’appui aux qualifications pour la Coupe du monde féminine de 2027. Il s’agit du deuxième cycle de qualification pour la Coupe du monde dont l’équipe est exclue depuis que les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan en 2021.
« Bien que l’équipe d’Afghanistan féminine de football ait échappé aux talibans en 2021, l’ombre de la discrimination systématique fondée sur le genre plane sur les joueuses au-delà des frontières, les privant de la place qui leur revient sur la scène internationale, a déclaré Samira Hamidi, chargée de campagne pour l’Asie du Sud à Amnesty International. Amnesty, les Nations unies, Human Rights Watch et d’autres organisations de la société civile demandent que la persécution fondée sur le genre imposée par le régime taliban fasse l’objet d’une enquête en tant que crime contre l’humanité. »
Dans son nouveau rapport intitulé “‘It’s not just a game. It’s part of who I am’: Afghan Women Footballers’ Fight for the Right to Play, la Sport & Rights Alliance explique que l’équipe féminine afghane, symbole de l’émancipation des femmes dans l’Afghanistan post-taliban, a été spécifiquement visée par des représailles lorsque les talibans sont revenus au pouvoir en 2021. Ce document montre que des dizaines de footballeuses afghanes évacuées vers des pays comme l’Australie, le Portugal, l’Albanie, le Royaume-Uni et les États-Unis, souhaitent toujours représenter l’Afghanistan dans des compétitions internationales et sont prêtes à le faire.
« Pour l’instant, nous sommes à la mi-temps du match et les talibans pensent qu’ils sont en train de gagner, a déclaré Khalida Popal, fondatrice de l’équipe d’Afghanistan féminine de football et de l’organisation Girl Power. Si la FIFA change ses règles et nous permet de jouer, nous pourrons montrer au monde que les femmes et les filles afghanes ont leur place dans le sport, à l’école et partout dans la société, et que nous ne nous avouons pas vaincues. »
En vertu du règlement actuel de la FIFA, l’équipe doit être reconnue par la Fédération afghane de football, contrôlée par les talibans ; or, ceux-ci ne reconnaîtront pas une équipe de football féminin puisqu’ils ont interdit aux femmes de faire du sport. Depuis plus de trois ans, les joueuses de l’équipe féminine afghane et leurs supporters font campagne pour que la FIFA intervienne et leur apporte la reconnaissance officielle et le soutien financier que leur refuse l’Afghanistan.
En réponse à une lettre de la Sport & Rights Alliance sollicitant des commentaires sur son rapport, la FIFA a fait savoir le 21 mars qu’un plan avait été élaboré afin d’offrir des opportunités de football aux femmes afghanes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, sans préciser si elle avait l’intention de reconnaître officiellement l’équipe d’Afghanistan féminine de football ni si des fonds spécifiques seraient alloués.
« L’équipe d’Afghanistan féminine de football a fait preuve d’une résilience remarquable depuis sa création, malgré le harcèlement, les violences et les menaces de mort, et le fait que les joueuses ont dû quitter leur foyer pour se construire une nouvelle vie dans des villes aux quatre coins du monde, a déclaré Joanna Maranhão, coordinatrice du Réseau des athlètes pour un sport plus sûr de la Sport & Rights Alliance. Permettre de nouveau à cette équipe d’accéder aux installations d’entraînement et aux ressources pour jouer et représenter son pays serait une forme importante de réparation, conformément au droit international relatif aux droits humains. »
Les statuts de la FIFA et sa politique en matière de droits humains interdisent toute forme de discrimination, y compris fondée sur le genre, et engagent l’instance dirigeante du sport mondial à promouvoir le football féminin. Ses statuts exigent que toutes les associations membres respectent les règlements de l’organisation, y compris l’obligation de prévenir et de combattre la discrimination et de promouvoir le football féminin. Les associations membres s’exposent à des sanctions en cas de violation.
« La capacité des footballeuses afghanes à jouer au niveau international dépend entièrement de l’intervention de la FIFA, a déclaré Andrea Florence, directrice exécutive de la Sport & Rights Alliance. Dans sa lettre en réponse à notre rapport, la FIFA expose sa stratégie s’agissant de soutenir les femmes afghanes. Nous sommes ravis d’apprendre qu’elle s’efforce de promouvoir les opportunités de matches pour les joueuses, et espérons qu’elle décidera de reconnaître officiellement l’équipe et de lui allouer un soutien financier – comme c’est le cas pour d’autres associations membres. »
La Sport & Rights Alliance a ajouté que la FIFA devrait accorder, comme elle le fait pour d’autres associations membres, une aide financière à l’équipe féminine afghane pour qu’elle puisse s’entraîner et participer aux compétitions internationales. Dans le cadre de son Programme de développement Forward, chacune des 211 associations membres de la FIFA peut actuellement recevoir jusqu’à 8,5 millions d’euros sur une période de quatre ans.
Depuis trois ans, la campagne menée par l’équipe afghane a suscité attention et soutien à travers le monde : elle a reçu l’appui de Malala Yousafzai, lauréate du prix Nobel de la paix, et de près de 200 000 signataires d’une pétition sur Change.org demandant à la FIFA de reconnaître l’équipe en exil.
« Pour ces athlètes, le football est plus qu’une passion, c’est un acte fondamental de résistance face aux talibans et un acte de solidarité avec leurs sœurs qui vivent toujours en Afghanistan, a déclaré Fereshta Abbasi, chercheuse sur l’Asie à Human Rights Watch. La reconnaissance et le soutien de l’équipe par la FIFA équivaudrait à une déclaration forte rappelant que les droits des femmes afghanes ne peuvent être effacés. »
Le Comité international olympique (CIO) a reconnu un Comité olympique afghan en exil pour les Jeux olympiques de Paris 2024, permettant ainsi aux athlètes afghanes de participer aux compétitions malgré les restrictions imposées par les talibans. Plusieurs experts de l’ONU ont déclaré que ce geste du CIO était « un bon début », tout en engageant les organismes sportifs nationaux et internationaux à faire davantage pour s’opposer à la politique répressive des talibans et « soutenir les athlètes féminines afghanes où qu’elles se trouvent ».
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