Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

[email protected]

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

[email protected]

République dominicaine. L’assassinat d’une femme transgenre met en évidence la nécessité d’une protection contre les discriminations

L'assassinat d'une femme transgenre en République dominicaine – le deuxième recensé cette année et le 38e depuis 2006 – met en évidence l'extrême violence à laquelle de nombreuses femmes transgenres sont confrontées dans ce pays et la nécessité d’adopter des dispositions juridiques pour renforcer la protection des groupes discriminés, a déclaré Amnesty International.

« L'assassinat de Jessica Rubi Mori vient rappeler de manière tragique que les autorités dominicaines doivent prendre des mesures plus fermes pour éradiquer les discriminations, notamment celles fondées sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d'Amnesty International.

Le corps de Jessica Rubi Mori (Elvis Guerrero à l’état civil), travailleuse du sexe transgenre et militante de l'organisation communautaire Este Amor (Cet amour), a été retrouvé le 3 juin 2017 sur un terrain vague dans la municipalité de Higüey, dans l’est du pays. Il avait été démembré. Selon les médias, un suspect a été arrêté.

D’après Cristian King, directeur exécutif de TRANSSA – Trans Siempre Amigas (Trans toujours amies), 38 cas d’homicides de femmes transgenres ont été recensés depuis 2006 par son organisation, mais quatre personnes seulement ont été reconnues coupables à ce jour. Cristian King a indiqué à Amnesty International que son organisation travaillait en étroite collaboration avec l'Unité des droits humains du Bureau du procureur général sur les affaires récentes.

Il y a quelques semaines, une peine de 20 ans de réclusion a été prononcée pour le meurtre d'une autre femme transgenre, Kimberly Sody, tuée en 2014.

Les organisations LGBTI dominicaines réclament depuis longtemps l’adoption d’une loi sur l'identité de genre pour protéger les droits des personnes transgenres. Une proposition de loi anti-discrimination a été élaborée l'année dernière, dans le but de remédier aux discriminations ancrées de longue date qui affectent de nombreux groupes dans le pays, notamment celles fondées sur l'identité de genre, l'orientation sexuelle et l'appartenance ethnique. La proposition n’a pas encore été soumise au Congrès.

« Les autorités dominicaines doivent continuer à travailler avec les groupes de la société civile pour donner effet à ces propositions. Ce crime doit donner lieu à une enquête indépendante et impartiale. Les autorités doivent prendre toutes les mesures qui s’imposent pour découvrir, le cas échéant, s’il a été motivé par des considérations discriminatoires. »

En République dominicaine, selon une étude de la coalition des Communautés vulnérables des Caraïbes (CVC) publiée en 2012, moins de 35 % des travailleuses du sexe transgenres vont jusqu’au bout de leurs études secondaires. Lorsqu’elles sont poussées vers la sortie du système scolaire, beaucoup entrent dans la prostitution, à 16 ans à peine. Cette exclusion sociale précoce conduit à la pauvreté et à une violence accrue. Les personnes transgenres sont souvent poussées vers des activités illégales, comme le travail du sexe, qui les exposent davantage encore aux violences policières et aux détentions arbitraires.

La même étude a montré que 80 % des travailleuses du sexe transgenres se sentaient davantage visées par des discriminations en tant que transgenres qu’en tant que travailleuses du sexe. Plus de 35 % des travailleuses du sexe transgenres avaient été victimes de violences physiques dans la rue, plus de 40 % avaient été victimes de violences physiques de la part de clients et plus de 20 % de violences physiques de la part d’un compagnon. Quatre-vingts pour cent d’entre elles avaient été arrêtées ou placées en détention au moins une fois, et 36 % avaient eu des rapports sexuels avec des policiers pour éviter des arrestations.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

[email protected]

Sur le même pays

République dominicaine. Le projet de Code pénal doit acquitter la dette historique envers les droits des femmes et des filles

Publié le : 03.07.24

Face à l’adoption récente, en première lecture, du projet de Code pénal en République dominicaine, Amnesty International est profondément préoccupée par le maintien de la criminalisation de l’avortement...

République dominicaine. Les autorités doivent mettre fin aux politiques migratoires de facto racistes

Publié le : 02.04.24

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République dominicaine et à d’autres institutions de l’État, Amnesty International, en collaboration avec des organisations dominicaines de défense des...

République dominicaine. Les autorités doivent mettre un terme à leur politique raciste et garantir le droit à la nationalité

Publié le : 22.09.23

À l’occasion du dixième anniversaire d’une décision de justice qui a officialisé la déchéance de nationalité des enfants de personnes migrantes en situation irrégulière, la République dominicaine doit...

République dominicaine. Le logiciel espion Pegasus a été découvert dans le téléphone d’une journaliste de renom

Publié le : 02.05.23

En République dominicaine, une journaliste de renom a été la cible du logiciel espion Pegasus de NSO Group, ce qui constitue le premier cas confirmé dans le pays, révèle Amnesty International dans une...

République dominicaine. La Chambre des députés met en danger la vie et la santé de millions de femmes et de filles

Publié le : 30.06.21

En réaction aux résultats du débat qui s’est déroulé mercredi 30 juin devant la Chambre des députés, portant sur dépénalisation de l’avortement dans trois cas de figure, Erika Guevara Rosas, directrice...