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URGENCE PROCHE ORIENT

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Préfecture de la Guyane (Image source Wikipédia http://bit.ly/2d3tcBj)
Personnes réfugiées et migrantes

En Guyane, le droit d'asile n'est plus respecté

Depuis le 22 août 2016, la Préfecture de Guyane n’enregistre plus les demandes d’asile qui lui sont présentées. Une violation manifeste de la Constitution française.

Depuis le 22 août 2016, la Préfecture de Guyane n’enregistre plus les demandes d’asile qui lui sont présentées. Une violation manifeste de la Constitution française. Le 8 septembre, le juge du Tribunal administratif de Cayenne examinait les recours en urgence déposés par dix demandeurs d’asile. Ces personnes, sollicitaient, à juste titre, l’enregistrement de leur demande d’asile après avoir trouvé porte close à l’accueil de la Croix-Rouge et à la préfecture. Quelques heures avant l’audience , se sachant dans l’illégalité, la préfecture a fait rouvrir en urgence l’accueil pour convoquer uniquement les dix requérant de s’enregistrer leurs demandes d’asile et obtenir du tribunal qu’il n’y ait plus lieu de statuer.

Un désinvestissement de l'État

C’est tout le système d’accueil des demandeurs d’asile qui se dégrade en Guyane en raison de la carence des financements de l’État. Ainsi, début septembre deux structures essentielles pour les droits sociaux des primo-arrivants ont dû fermer leurs portes : d'abord le CASNAV (Centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés) ; puis le centre de prévention santé de la Croix-Rouge à Cayenne qui permettait à tous de se faire vacciner et dépister facilement. Ces événements surviennent dans un contexte où la situation sanitaire guyanaise est déjà très critique, avec des structures de soins de première ligne qui sont saturées, n’arrivant pas à répondre aux besoins.

Lire aussi : Demander l'asile à Paris : "Rester à la rue ou quitter le territoire"

La Constitution française garantit à toute personne le droit de solliciter la protection de la France contre les persécutions. La situation en Guyane tranche aussi avec la signature par la France de la déclaration des Nations unies du 19 septembre 2016, censée réaffirmer l’impératif de protection des réfugiés et des migrants. Même si la Guyane connaît une hausse du nombre de demandeurs d’asile la réponse des autorités françaises ne doit pas être celle de l’illégalité.

Il est urgent que :

la réouverture immédiate des structures d'accès à la procédure de demande d'asile, comme l’État y est légalement obligé ;

l’arrêt des expulsions de personnes privées de la possibilité de solliciter l'asile ;

la mise en place et le renforcement des structures existantes pour permettre un accueil digne des demandeurs d'asile (CADA, antenne de l'OFPRA, ...)

le renforcement des dispositifs sanitaires et éducatifs ainsi qu’une réelle concertation avec les acteurs engagés sur ces sujets.

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La France doit faire le choix de l'accueil

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