Alors que le monde lutte pour contenir la propagation de la pandémie de COVID-19, les travailleurs migrants sont particulièrement exposés au risque de contracter le virus.
Au Qatar, les secteurs qui abritent un très grand nombre de logements de travailleurs migrants, sont placés en confinement après que des centaines d’ouvriers du bâtiment ont été infectés par le coronavirus COVID-19.
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Les travailleurs davantage marginalisés et discriminés
Les camps de logements de travailleurs sont notoirement surpeuplés et du fait du manque d’installations d’eau et d’assainissement adéquates, il est forcément plus difficile pour eux de se protéger face au virus. La promiscuité des personnes entassées dans ces camps ne permet aucune forme de distanciation sociale.
Les droits humains doivent demeurer au centre de toutes les mesures visant à prévenir et contenir le virus du COVID-19. Pourtant, le gouvernement du Qatar n’a pas veillé à ce que les soins préventifs et les traitements pour les personnes affectées soient accessibles à tous et sans discrimination.
En effet, les travailleurs migrants ne bénéficient pas tous d’ indemnités maladies lorsqu’ils ne peuvent pas travailler en raison de l’épidémie de coronavirus COVID-19 et n’ont pas tous accès aux soins. Le gouvernement du Qatar devrait y veiller.
Une situation déplorable et inquiétante
Au cours de nos recherches au Qatar, nous nous sommes rendus dans les camps de travail dans la zone industrielle de Doha, où une forte population de travailleurs migrants sont logés dans des conditions déplorables ; dormant dans des lits superposés dans des chambres surpeuplées, avec des installations sanitaires médiocres, parfois sans électricité ni eau courante.
Depuis 2010, lorsque le Qatar s’est vu accorder le droit d’accueillir la Coupe du monde de la FIFA 2022, la population des travailleuses et travailleurs migrants au Qatar a rapidement augmenté. Venant des pays les plus pauvres du monde et travaillant dans des secteurs comme la construction, l’hôtellerie et les employés de maison, ils représentent 95 % de la main d’œuvre du pays.
Nous avons fait part à maintes reprises de nos préoccupations vis-à-vis des droits des travailleuses et travailleurs migrants dans la zone industrielle et du système qui favorise l’exploitation au travail en vigueur au Qatar.
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