Une nouvelle fois, 121 personnes se trouvent bloquées à bord d'un navire humanitaire. Des hommes, des femmes et des enfants qui ont fui l’enfer libyen.
Face aux ports fermés d’Italie et de Malte et au durcissement de la législation italienne vis-à-vis des ONG de secours en mer, l’Open Arms, navire humanitaire de l'ONG espagnole Proactiva, erre en Méditerranée depuis déjà cinq jours.
Des situations qui se répètent
Des situations similaires sont vouées à se répéter tant que les États européens ne se seront pas mis d’accord sur des solutions communes.
Des centaines de personnes sont déjà mortes en Méditerranée depuis le début de l’année.. Elles fuyaient l’enfer des centres de détention en Libye où elles sont exposées aux viols, à la torture et aux bombardements.
En juillet 2019, ce sont plus de quarante personnes réfugiées et migrantes qui ont été tuées lors d’une attaque sur le centre de détention de Tajoura. Et pourtant, les États européens continuent à traiter chaque nouvelle arrivée de bateau sur le mode de l’exception et négocient au cas par cas l’accueil des personnes secourues.
La responsabilité des États européens
Les États européens continuent de coopérer avec les garde-côtes libyens pour ramener en Libye les réfugiés et les migrants alors qu’ils devraient exiger leur libération immédiate des centres de détention libyens. Ils continuent aussi de dissuader et de réprimer pénalement les organisations non gouvernementales (ONG) qui réalisent des opérations de secours en mer alors qu’eux-mêmes ont retiré leurs navires de la Méditerranée en mars dernier.
Il est urgent que les États européens mettent en place des règles communes pour débarquer dans des ports sûrs en Europe les personnes secourues et se répartir équitablement leur accueil.
Le président de la République française, Emmanuel Macron, a le pouvoir d’impulser au niveau européen des solutions rapides pour sauver et accueillir ces personnes.
Impulsera-t-il enfin un plan d’action européen que nous réclamons depuis des mois ?
Protégeons les défenseurs des droits des migrants
Les personnes et organisations en France, qui défendent les droits des personnes exilées (migrants, réfugiés) font l’objet de pressions de plus en plus importantes en raison de leurs actions pacifiques et désintéressées.