Après une grève de la faim de plus de 46 jours pour dénoncer les abus des autorités iraniennes dans le système de justice pénale à l’encontre des prisonniers d’opinion politique, Nasrin Sotoudeh a été « libérée de façon provisoire » pour raisons de santé fin octobre 2020. Deux semaines plus tard, elle était ramenée en prison. Maintenons la pression, Nasrin doit être libérée définitivement !
Nasrin Sotoudeh est une éminente avocate iranienne spécialiste des droits humains et des droits des femmes. Elle a été condamnée à un total de trente-huit ans de prison et 148 coups de fouet pour avoir défendu les droits des femmes et protesté contre la législation discriminatoire et dégradante qui impose le port du voile en Iran. Personne ne devrait passer ne serait-ce qu’une seule journée en prison pour avoir exercé ses droits pacifiquement.
Nasrin et tous les autres prisonniers d’opinion sont victimes d’une double peine. Injustement emprisonnés pour leur combat pacifique en faveur des droits humains, ils risquent aujourd’hui d’être contaminés par le Covid-19. Même depuis sa prison, Nasrin a décidé courageusement de dénoncer les conditions de détention des prisonniers d’opinion et de demander leur libération en menant une grève de la faim de 46 jours, depuis la prison d’Evin. Après que son état de santé se soit gravement dégradé, elle y a mis fin le 25 septembre 2020. Les autorités iraniennes ont finalement cédé et autorisé sa libération « temporaire » pour raison de santé le 7 octobre 2020. Quelques jours à peine après cette libération « temporaire », Nasrin était testée positive au Coronavirus.
Nous alertons depuis le début de la crise sanitaire sur le danger auquel sont exposés les prisonniers à l’heure du COVID-19. La surpopulation carcérale, le peu de moyens mis en place pour prévenir les contaminations, rendent impossible la gestion de cette crise au sein des prisons iraniennes. C’est donc une double peine pour les prisonniers d’opinion comme Nasrin : emprisonnement injustifié et risque accru de contamination, et dans le cas de Nasrin, avéré.
Finalement, le 2 décembre 2020, les autorités iraniennes ont de nouveau emprisonné Nasrin. Une honte.
Aujourd’hui plus que jamais, il faut maintenir la pression sur les autorités iraniennes, leur rappeler que nous sommes là et que nous n’oublions pas Nasrin. Nous devons chaque jour être plus nombreux à le leur faire savoir. Il faut libérer Nasrin et abandonner toutes les charges qui pèsent contre elle afin de lui permettre de mener son travail de défense des droits humains ! Pour cela il faut partager l’histoire de cette femme inspirante et courageuse qu’est Nasrin et continuer d’interpeller les autorités iraniennes.
Ensemble, pour Nasrin ! #FreeNasrin
3 actions simples :
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