Le Tribunal pénal spécial saoudien a commué la condamnation à mort de trois jeunes hommes, arrêtés alors qu’ils étaient adolescents, en une peine de 10 ans de prison. En prenant le temps déjà passé en détention, ils pourraient être libérés en 2022.
Ali al Nimr, Abdullah al Zaher et Dawood al Marhoon avaient été condamnés à l’issue de procès manifestement iniques sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Des années de leur jeunesse ont été sacrifiées sur l’autel d’un procès inique. Un véritable calvaire, qu’ils ont vécu séparés de leurs proches pendant près de 10 ans. Apprendre qu’ils ne seront pas exécutés est un immense soulagement pour eux-mêmes et leurs familles, après plusieurs années d’angoisse passées dans le quartier des condamnés à mort.
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Cette décision de commuer leurs condamnations à mort intervient alors que le recours à la peine capitale connaît un net recul dans le pays. Elle doit marquer un tournant pour l’Arabie saoudite. Elle doit être synonyme de rupture définitive avec la pratique qui consiste à condamner à mort des mineurs délinquants, quelle que soit la nature de leur crime. Pour rappel, le recours à la peine de mort pour des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits reprochés est une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains. Enfin, les autorités doivent prendre des mesures plus fortes pour abolir totalement la peine de mort, pour tous les crimes.
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