Marseille, Nîmes, Valbonne, Grasse, Nice, Digne... Tout au long du mois de mars, Jean-Luc parcourt les routes du sud de la France pour assurer la bonne marche du festival « Au cinéma pour les droits humains » d’Amnesty International.
C’est en 2013 que Jean-Luc participe à la création de ce festival, un formidable projet collectif qu’il pilote aujourd’hui avec Dominique, membre elle aussi d’Amnesty International France.
Le cinéma est un vecteur formidable pour partager des émotions et sensibiliser sur les droits humains
Jean-Luc Levénès, coorganisateur du Festival
Depuis trois ans, le festival fait étape à Rians. La salle de cinéma rappelle Cinema Paradiso. Les affiches des grands classiques et des derniers blockbusters ornent les murs. Tous les weekends depuis plus de 30 ans, un film y est projeté. Chaque séance connaît son problème technique : des enceintes qui crépitent à la pellicule qui enflamme le visage d’Edith Piaf à l’écran.
Cette fois-ci, c’est la caisse qui refuse de s’ouvrir. Heureusement, Christophe, le projectionniste, est là pour la remettre en marche. Ce soir, le cinéma ne refusera pas de monde comme pour Harry Potter mais la salle sera quasi pleine. Et comme toujours depuis maintenant dix ans, Pirouette, un petit chien très affectueux, fait le pied de grue devant la salle dans laquelle il adore se promener.
Avant de commencer la séance, la chorale du foyer rural de la ville entonne des chants révolutionnaires dont l’inévitable Bella Ciao. Puis, le maire Yves Mancer prononce un discours dans lequel il salue l’importance de ce type d’événements pour la vie riannaise. Muni d’une cisaille, il brise ensuite une chaîne, symbole de l’oppression, et inaugure ainsi le festival sur un tapis rouge sorti spécialement pour l’occasion.
Un cinéma de sensibilisation
Festival au cinéma pour les droits humains, à Rians
Dans la salle, deux films sont projetés. La forêt sacrée, un documentaire sur l’excision dans un village de Côte d’Ivoire en présence de la réalisatrice, et Change ton cœur, pas ma couleur sur la situation des albinos au Sénégal. Change ton cœur, pas ma couleur fait aussi partie des films sélectionnés pour la programmation en milieu scolaire et projetés la veille aux écoliers de Rians. « Ils sont sortis avec dix mille questions » confie Carole, institutrice.
Le festival en chiffres
800 films reçus
36 sélectionnés
50 lieux de projection
4700 spectatrices et spectateurs dont 2000 élèves
300 bénévoles
C’est aussi cet aspect pédagogique du festival qui passionne Jean-Luc. Il garde en mémoire la réaction indignée des enfants après la projection d’Iwelcome – « C’est une honte de traiter les réfugiés comme ça ».
Ou encore cette jeune écolière à qui le film Soury a fait penser à l’histoire de la venue de son père algérien en France. La plupart des enfants finissent les projections en se demandant ce qu’ils peuvent faire pour changer le monde.
Le partage est le seul avenir possible de l’humanité. Participer au festival Au cinéma pour les droits humains, c’est agir en ce sens pour ne pas rester indifférents à nos semblables, pour aller vers un monde qui appartient à tout le monde
Robert Guediguian, parrain du festival
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