Après 743 jours de prison dont plus de 365 dans le désert du Sahara, à plus de 1 200 km de Nouakchott où se trouvent leurs proches, Moussa Biram et Abdallahi Mattalah sont libres !
Après leur libération, Moussa Biram et Abdallahi Mattalah ont adressé leurs remerciements aux membres d’Amnesty International :
À vous membres d'Amnesty International, merci pour votre soutien, vos messages de solidarité et votre mobilisation pendant ces deux années de détention. Votre soutien m'a fait sentir que nous ne sommes pas seuls dans notre lutte pour la justice en Mauritanie.
Abdallahi Mattalah
Je voudrais exprimer ma gratitude à chacun des membres d'Amnesty, merci pour votre travail extraordinaire pour la libération des activistes anti-esclavagistes en Mauritanie. Merci de votre combat contre l'injustice, nous sommes fiers de votre travail.
Moussa Biram
Vous êtes plus de 7 800 personnes en France à avoir signé la pétition demandant leur libération. Merci !
Contre l’esclavage
Moussa Biram et Abdallahi Mattalah appartiennent tous deux à l’organisation anti-esclavagisme Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).
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Cette organisation lutte de façon pacifique pour promouvoir l’égalité parmi les communautés culturelles et dénoncer le système esclavagiste qui perdure en Mauritanie.
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Moussa et Abdellahi sont innocents et n’auraient jamais dû être déclarés coupables. Ils ont été pris pour cible, réduits au silence et punis du fait de leur militantisme contre l’esclavage, l’État mauritanien ne voulant pas reconnaître que l’esclavage existe toujours.
Une répression implacable
Moussa et Abdallahi, ainsi que onze autres membres de l’IRA, ont été arrêtés suite à une manifestation organisée par d’anciens esclaves et descendants d’esclave.
Cette manifestation était organisée en résistance à une expulsion forcée de cette communauté. Cependant, preuve à l’appui, aucun des treize membres de l’IRA n’a participé à cette manifestation.
Ils ont été condamnés le 18 août 2016 par la cour pénale de Nouakchott pour incitation à des émeutes et à une rébellion violente, aucune preuve de ces crimes n’ayant été produite lors de leur procès.
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