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URGENCE PROCHE ORIENT

 Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles

(c) Lenin Nolly / NurPhoto via AFP
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le président américain Donald Trump, lors d'une conférence de presse conjointe le 4 février 2025, à la Maison-Blanche, sur l’avenir de la bande de Gaza. (c) Lenin Nolly / NurPhoto via AFP

Dire NON aux propositions de Donald Trump de placer Gaza sous contrôle américain

La suggestion du président américain de déplacer la population palestinienne vers des pays voisins et de placer Gaza sous contrôle américain est totalement contraire au droit international humanitaire.

Son « projet de reconstruction » transformerait Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient ».  Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Donald Trump a suggéré, le 4 février 2025, de placer la bande de Gaza sous contrôle américain. Le chef de la Maison-Blanche, qui avait déjà parlé de « faire le ménage » dans l’enclave palestinienne, a de nouveau proposé de déplacer la population résidente à Gaza vers des pays voisins, notamment l'Égypte et la Jordanie, au prétexte qu'elle serait "ravie" de quitter la zone pour vivre dans de meilleures conditions.

L'inhumanité, l'illégalité et l'absurdité de la dernière proposition de Donald Trump concernant les Palestinien.ne.s et Gaza me laissent sans voix. Il ne peut y avoir qu'une seule réponse possible à cette proposition : un non retentissant, ferme et unanime.[…] Non à son inhumanité. Non à cette mainmise territoriale. Non à son illégalité […] Non à une instabilité et à une insécurité renouvelée, à l’échelle régionale et mondiale. NON.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

Ce que dit le droit international sur le transfert forcé des populations ?

🚩Le transfert ou la déportation forcés peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI).

🚩La déportation ou le transfert illégal de la population civile constituent des infractions graves aux Conventions de Genève de 1949 et autres lois et coutumes s’appliquant aux conflits armés internationaux. Ils sont constitutifs de crimes de guerre lorsqu'ils s'inscrivent dans le cadre d'un plan ou d'une politique ou lorsqu'ils font partie d'une série de crimes analogues commis à grande échelle.

🚩 "La déportation ou le transfert forcé de population" est considéré comme un crime contre l’humanité dès lors qu'ils sont commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque. Pour constituer un crime contre l’humanité en droit international, le transfert ou la déportation doit être « forcé », ce qui inclut non seulement la force physique mais aussi la menace de coercition, telle que la peur de la violence, la contrainte, la détention, l'oppression psychologique, l'abus de pouvoir, ou encore le fait de tirer parti d'un environnement coercitif.

Première visite officielle du second mandat Trump

Donald Trump a tenu ces propos alors qu’il accueillait, quelques semaines après son investiture, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à la Maison-Blanche. Le premier dirigeant étranger à venir en visite officielle aux États-Unis depuis le début du second mandat de Donald Trump est recherché par la justice internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza occupée.

Lire aussi : Les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Yoav Gallant et Mohammed Deif

Les dernières déclarations du président américain sont d'autant plus contraires au droit international que :

➡️ Gaza est un territoire palestinien, et les Palestinien·nes ont le droit de retourner dans leurs communautés, partout sur leur territoire.

Lire aussi : Les déplacements forcés de masse dans la bande de Gaza

➡️ La population de Gaza subit un génocide. Et les Palestinien·nes des territoires occupés et d’Israël subissent depuis des décennies un système brutal d’apartheid.

Lire aussi : Notre rapport sur le génocide des Palestiniens à Gaza commis par l'État d'Israël