Tribune du Collectif Refuser la Misère, co-signée par Cécile Coudriou, Présidente d'Amnesty International.
La justice sociale et la justice environnementale sont des combats indissociables. Comme pour un vélo qui a besoin de ses deux roues pour avancer, l'une ne va pas sans l'autre. Elles participent à un même mouvement en faveur d'une société plus juste et sans pauvreté, où chacun a sa place dans un environnement sain. C'est ce thème que nos organisations, rejointes cette année par des mouvements pour le climat, ont choisi pour la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre 2020, avec comme symbole, le vélo.
On l’a vu avec la crise de la COVID-19 : nous ne sommes pas égaux devant la pandémie. Nous ne le sommes pas plus devant le changement climatique et la transition écologique. Les personnes en situation de grande pauvreté ont durement vécu le confinement dans des logements souvent trop petits et parfois insalubres. Les limitations de déplacements les ont obligés à se fournir dans des magasins de proximité, beaucoup plus chers.
Pour bâtir un monde où règne la justice sociale et environnementale, nous connaissons les priorités. Parmi elles, assurer à tous et toutes un logement décent où chacun a son espace de vie. Assurer un emploi digne en ces temps de chômage massif qui accroît la pauvreté ; la transition écologique et le lien social en sont pourvoyeurs comme le montre l'expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée. Garantir des services publics de qualité - les plus fragiles sont les premiers touchés par leur défaillance.
Lutter pour les droits de tous et pour la préservation de l’environnement, c’est lutter contre un système qui exploite l’humain et la nature. Prendre soin des humains, c'est prendre soin de la planète. Tous ensemble, nous sommes décidés à agir, à transformer la société en partant de l'expérience et du savoir des plus pauvres, ces "invisibles" qui résistent et qui prendront la parole le 17 octobre pour qu'enfin on les entende.
(S’)ÉDUQUER AUX LIENS ENTRE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DROITS HUMAINS
Les droits humains sont étroitement liés au changement climatique en raison des effets dévastateurs de ce dernier non seulement sur l’environnement, mais également sur notre propre bien-être. En plus de menacer notre existence, le changement climatique affecte nos droits à la vie, à la santé, à l’alimentation, à l’eau, au logement et aux moyens de subsistance.
Éduquer et s’éduquer aux liens entre changement climatique et droits humains est donc une première étape indispensable au changement. A vous de jouer !
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