Le 1er juillet 2017, la Mongolie entérine enfin l’abolition de la peine de mort. Le pays devient le 105ème pays à abolir la peine de mort.
Cette nouvelle met un point final au processus d’abolition enclenché il y a sept ans par le pays, lorsque le président, M. Tsakhiagiin Elbegdorj, a commué toutes les condamnations à mort et annoncé un moratoire sur les exécutions.
La dernière exécution en Mongolie remontait à 2008 et les condamnations à mort prononcées depuis l’instauration du moratoire en 2010 étaient systématiquement commuées.
Une nouvelle qui reflète la tendance mondiale
Aujourd’hui, la Mongolie devient le 105ème pays à se débarrasser du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. C’est le 8ème pays à le faire au cours des cinq dernières années, aux côtés du Bénin, de la République du Congo, de Fidji, de la Lettonie, de Madagascar, de Nauru et du Suriname. Au cours de cette même période, la Guinée a aboli la peine capitale pour les crimes de droit commun uniquement.
Tandis que d’autres pays de la région Asie-Pacifique continuent d’exécuter ou envisagent même de rétablir la peine capitale, en violation de leurs obligations découlant du droit international, le cheminement de la Mongolie au cours des 10 dernières années illustre la tendance mondiale en faveur de l’abolition de la peine capitale, mais aussi le rôle crucial que jouent les dirigeants politiques pour faire changer la donne sur ce type de question.
Lire aussi : L'histoire d'Ammar al Baluchi, condamné à mort après Guantanamo
D’autres avancées en demi-teinte
Le nouveau texte de loi contient également des avancées sur d’autres questions relatives aux droits humains. Il inclut pour la première fois une définition de la torture qui reflète globalement celle exposée dans la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Hélas, la Mongolie n’a pas saisi l’occasion de cette nouvelle législation pour mettre en place des mécanismes de protection afin d’éviter et de sanctionner la torture.