L’ONU vient de publier une base de données répertoriant plus de 100 entreprises impliquées dans les colonies israéliennes illégales. Un grand pas en matière de responsabilisation.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a publié le 12 février un rapport sur les entreprises engagées dans des activités particulières liées aux colonies israéliennes en Cisjordanie. C’est le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui l’avait chargé de cette mission en 2016. Ce rapport répertorie plusieurs entreprises du numérique spécialisées dans le tourisme, dont Airbnb, TripAdvisor, Expedia et Booking.com. D’après nos recherches, elles favorisent le tourisme dans les colonies et contribuent à leur existence et à leur expansion.
Un message clair
Installer des civils dans des territoires occupés viole le droit international humanitaire et s’apparente à un crime de guerre. En nommant les entreprises qui font des profits dans le contexte de cette situation illégale, la communauté internationale adresse un message clair : les colonies ne doivent pas être normalisées. Ces entreprises tirent profit des violations systématiques infligées aux Palestiniens et y contribuent.
Nous attendons que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme et le Conseil des droits de l’homme travaillent en collaboration avec d’autres parties prenantes afin de veiller à ce que cette liste soit régulièrement mise à jour et financée de manière prévisible, avec des compte-rendus à échéances précises, afin de permettre une surveillance suivie des entreprises liées à des violations des droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Pas d’excuses pour les entreprises qui figurent sur la liste
En 2019, nos recherches ont révélé qu’Airbnb, TripAdvisor, Expedia et Booking.com contribuent à l’expansion des colonies. Elle leur demande de supprimer les annonces relatives aux colonies illégales implantées dans les territoires palestiniens occupés.
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Ces entreprises font la promotion d’attractions touristiques liées à des crimes de guerre. Nous saluons cette mesure prise par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qui devrait accroître la pression sur les entreprises de tourisme afin qu’elles cessent de répertorier des activités sur des terres volées.
La publication de cette liste rappelle à point nommé que les colonies sont illégales et ne doivent pas être normalisées. Les entreprises qui y figurent n’ont pas d’excuse : poursuivre leurs activités dans les colonies israéliennes, c’est enfreindre sciemment leurs obligations internationales.
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Les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme exigent des entreprises qu’elles « évitent d’avoir des incidences négatives sur les droits de l’homme ou d’y contribuer par leurs propres activités, et qu’elles remédient à ces incidences lorsqu’elles se produisent ».
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