Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Des migrants regardent la mer depuis le pont de l'ONG Proactiva Open Arms après que l'Italie et Malte aient refusé l'accès © OLMO CALVO/AFP/Getty Images
Personnes réfugiées et migrantes

Politiques européennes meurtrières en Méditerranée

Le nombre de personnes qui se noient en Méditerranée centrale ou sont reconduites dans des centres de détention sordides en Libye a grimpé en flèche à cause politiques européennes visant à fermer la route de la Méditerranée centrale. Une honte !

Ce rapport révèle l'impact dévastateur des politiques qui se sont traduites par plus de 721 morts en mer pour les seuls mois de juin et juillet 2018. Il évoque la nouvelle politique de l'Italie, qui bloque des migrants en mer pendant des jours.

En outre, il analyse comment les États de l'Union européenne (UE) cherchent à s'entendre pour contenir les réfugiés et les migrants en Libye, où ils risquent d'être victimes de torture et d’atteintes aux droits humains.

Champ libre à la Libye

La hausse du nombre de décès en mer s'accompagne d'une montée en flèche du nombre de personnes arbitrairement détenues dans les centres de détention surpeuplés en Libye. Ce nombre a plus que doublé ces derniers mois, passant de 4 400 en mars à plus de 10 000 fin juillet.

Tous ou presque ont été amenés dans ces centres après avoir été interceptés en mer et renvoyés en Libye. Les gardes côtes sont équipés, formés et financés par les gouvernements européens.

Les gouvernements européens sont de mèche avec les autorités libyennes pour contenir les réfugiés et les migrants en Libye, malgré les terribles violations qu'ils subissent.

Lire aussi : Libye : la complicité européenne en chiffres

Débarquement interdit

En réaction, l'Italie a commencé à refuser aux navires transportant des passagers secourus d'entrer dans ses ports. Cette nouvelle politique cible les bateaux des ONG, les navires marchands et même les bâtiments des marines étrangères.

Du fait de délais de débarquement inutiles, des personnes ayant besoin d'une aide d'urgence – dont des blessés, des femmes enceintes, des victimes de torture, des personnes traumatisées par un naufrage et des mineurs non accompagnés – sont restées bloquées en mer pendant plusieurs jours.

En refusant de laisser des réfugiés et des migrants débarquer dans ses ports, l'Italie se sert des vies humaines comme monnaie d'échange.

Des personnes désespérées sont bloquées en mer, sans eau ni nourriture suffisantes, sans abri, tandis que l'Italie tente de gagner des points sur le plan politique pour un meilleur partage des responsabilités entre États européens.

En outre, les autorités italiennes et maltaises ont calomnié, intimidé et criminalisé les ONG héroïques qui s'efforcent de sauver des vies en mer, ont refusé à leurs bateaux l'autorisation de débarquer et sont allées jusqu'à saisir leurs navires.

Lire aussi : Italie : le navire d’une ONG placé sous séquestre

Conséquences de politiques inhumaines

Par ailleurs, notre rapport évoque des cas récents de violations du droit international.

Les 16 et 17 juillet, l'ONG Proactiva a retrouvé une femme encore en vie et deux cadavres à bord d'une embarcation en train de couler après l'intervention des garde-côtes libyens..

Alors que le nombre de personnes qui tentent de traverser la Méditerranée a baissé ces derniers mois, le nombre de décès en mer a nettement augmenté.

Ces faits graves doivent faire rapidement l'objet d'enquêtes minutieuses. Ils illustrent les conséquences mortelles de la politique de l'Europe.

Les gouvernements européens doivent sortir du cercle vicieux de fermeture et d'externalisation qu'ils ont mis en place et investir dans des politiques qui ramènent l'ordre dans le système, en permettant aux réfugiés et aux migrants d'emprunter des itinéraires sûrs pour se rendre en Europe.

Agir

Mettez fin à la détention de réfugiés en Libye

Il faut stopper à la détention et à la vente des réfugiés et des migrants en Libye