Après l’annonce de l’Afrique du Sud de se retirer, la Gambie lui emboîte le pas. Des décisions plus qu’inquiétantes.
C’est le 25 octobre que le ministre gambien de l'Information a annoncé le retrait de la Gambie de la Cour pénale internationale (CPI).
Cette annonce est un coup porté à des millions de victimes à travers le monde, en particulier car elle intervient peu après la décision prise récemment par l'Afrique du Sud et le Burundi de se retirer eux aussi de la CPI. Dans sa déclaration, le ministre de l'Information reproche à la Cour de persécuter et d'humilier des personnes de couleur, en particulier des Africains, mais rien n'est plus faux. Pour de nombreux Africains, la CPI représente la seule possibilité d'obtenir justice pour les crimes qu'ils ont subis.
L'annonce faite par la Gambie est tout particulièrement affligeante, car la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, est elle-même gambienne et elle soutient fermement la justice internationale et le combat contre l'impunité au niveau mondial.
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Des décisions à contre-courant ?
Au lieu de rejoindre le cortège de ceux qui tournent le dos à la justice, les autres États africains doivent suivre l'exemple du Botswana et de nombreux autres États membres du continent africain qui encouragent les pays à collaborer de façon constructive avec la Cour en vue de résoudre tout problème dont elle peut légitimement se saisir.