La junte militaire responsable du coup d’État qui a eu lieu au Mali ce 18 août 2020 détient toujours des membres du gouvernement tels que le président Ibrahim Boubacar Keita et le Premier ministre Boubou Cissé. Une situation préoccupante.
Tous les membres arrêtés pendant ce coup d’État doivent être libérés si aucune charge n’est retenue contre eux. Nous appelons les leaders de la junte à garantir les droits de la population malienne, y compris ceux des détenus. Ceux-ci doivent être protégés, avoir la possibilité de s’entretenir avec leur avocat et leur famille et de connaître rapidement les raisons légales sur lesquelles reposent leur détention.
Des civils tués ou blessés dans des circonstances floues
Nous avons également documenté que mardi soir, quatre personnes ont été tuées et quinze autres blessées. Toutes les victimes ont été touchées par balles et emmenées à l’hôpital Gabriel Touré, dans la capitale Bamako. Les circonstances autour de ces incidents restent floues. Nous demandons au Comité national pour le salut du peuple (CNSP) d’enquêter sur ces attaques et de faire en sorte que les responsables rendent des comptes devant la justice, si des preuves de crimes et de violations des droits humains sont identifiées.
Nous surveillons de près la situation au Mali, et nous appelons les autorités militaires à respecter les droits humains et le droit international, notamment en rendant public les noms de toutes les personnes arrêtées durant le coup d’État.
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