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URGENCE PROCHE ORIENT

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Un bâtiment bombardé à Mossoul en 2017 © Amnesty International
Conflits armés et protection des civils

Mossoul : l’Australie reconnait des morts civils

La Force de défense australienne (ADF) a reconnu que ses frappes aériennes à Mossoul, en Irak, ont pu tuer jusqu’à 18 civils en 2017.

La Force de défense australienne a reconnu récemment que ses frappes aériennes ont tué des civils durant la bataille de Mossoul en 2017 : c’est un pas dans la bonne direction.

Un premier pas

Le 31 janvier 2019, Mel Hupfeld, maréchal de l’air de la Force de défense australienne, a reconnu que l’attaque menée le 13 juin 2017 contre une cible située dans l’ouest de Mossoul par deux avions de chasse australiens Super Hornet F-18 a fait jusqu’à 18 morts parmi les civils. Déjà, le 28 mars 2018, la Force de défense australienne avait admis avoir tué deux adultes et blessé deux enfants lors d’un raid sur Mossoul que les investigations menées sur le terrain par Amnesty International avaient mis en lumière.

Une fois encore, le gouvernement australien se montre plus disposé à assumer la responsabilité des pertes en vies civiles que ses partenaires de la coalition, notamment le Royaume-Uni, les États-Unis et la France.

Toute la lumière n’est pas faite

Cependant, on ne peut en rester là. La Force de défense australienne devrait continuer de montrer la voie à suivre en fournissant les informations nécessaires à une évaluation indépendante afin d’établir si cette attaque et ses opérations à Mossoul ont été réalisées dans le respect du droit international humanitaire.

Nous savons qu’un avion australien a frappé une cible dans l’ouest de Mossoul, tuant accidentellement jusqu’à 18 civils se trouvant dans une maison voisine. Afin de comprendre comment cela a pu se produire, la Force de défense australienne doit divulguer d’autres informations, notamment le type d’arme utilisée lors de la frappe, la nature de la cible, les mesures prises afin de s’assurer que la cible était un objectif militaire, les autres moyens ou méthodes d’attaque éventuellement envisagés dans le but de réduire les risques pour les civils et les démarches entreprises pour recueillir des renseignements sur la présence de civils à proximité.

La Force de défense australienne a pris la bonne décision en reconnaissant que ses attaques ont fait des victimes parmi les civils. Il est l’heure maintenant d’offrir aux familles des victimes les meilleures chances d’obtenir justice et d’amener les responsables à rendre des comptes. À cette fin, elle doit révéler toutes les informations pertinentes. Cela n’est toujours pas le cas.

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