La période électorale est le prétexte pour de nombreux crimes motivés par la haine. Les discriminations semblent être au cœur de ces actes de violences.
Les cas couverts par la presse et relayés sur les réseaux sociaux ou les sites Internet créés pour réunir des informations sur les violences dans le cadre des élections indiquent que nombre de ces agressions pourraient être des crimes de haine motivés par la discrimination fondée sur l'origine ethnique, le genre, l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, ou les opinions politiques.
Légitimation des violences
Nous invitons les autorités brésiliennes à agir rapidement afin que les agressions violentes commises dans le contexte électoral fassent l'objet d'enquêtes indépendantes et impartiales, en vue de traduire les responsables en justice.
Force est de constater que les candidats postulant à des fonctions publiques lors de cette élection font des déclarations qui accentuent le climat d'intolérance et peuvent, dans certains cas, constituer un appel à la haine, une incitation à la violence et à la discrimination.
Pourtant, il est du devoir des pouvoirs publics, des partis politiques et des candidats de condamner publiquement toute incitation à la haine, à la discrimination et à la violence, et faire clairement savoir que les crimes visant des personnes pour des motifs de discrimination ne seront pas tolérés.
Un meurtre politique
À ce jour, un cas d'homicide a été signalé. Moa do Catendê, maître de capoeira, a été poignardé à mort le 8 octobre à Salvador, dans l’État de Bahia, à la suite d'une discussion sur l'élection présidentielle au cours de laquelle il a fait part de son soutien à l'un des candidats.
L'agresseur, en désaccord avec ses opinions, a été arrêté et la police a recueilli les dépositions de témoins.
Les informations selon lesquelles il a été remis en liberté dans le cadre de cette affaire laissent à penser que cet homicide était motivé par des considérations politiques.
En tant qu'État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et à la Convention américaine relative aux droits de l’homme, le Brésil est tenu de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour combattre toute forme de discrimination, y compris fondée sur des opinions politiques.
Rester informé
Recevez nos emails d'information et d'action sur les discriminations