Cela faisait maintenant deux ans que les groupes locaux d’Amnesty International en Alsace réfléchissaient à l’idée d’organiser un événement de sensibilisation marquant à l’occasion de la Journée mondiale des Droits des femmes. Avec la tenue du festival O’plurielles les 8 et 9 mars derniers, c’est désormais chose faite !
Pendant deux jours, les militantes et les militants des quatre coins de la région se sont réunis à Strasbourg pour mettre sur le devant de la scène les problématiques qui touchent les femmes partout à travers le monde.
Comprendre : Pourquoi une journée internationale des droits des femmes le 8 mars ?
Le 8 mars, nos activistes se sont retrouvés au Palais de l’Europe où s’est déroulée une grande conférence abordant notamment les mutilations sexuelles féminines, la place de la femme dans les conflits armés ainsi que le rôle du GREVIO, un organe spécialisé indépendant chargé de veiller à la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Plusieurs participantes ont eu les larmes aux yeux à l’évocation par Jacqueline Deloffre, responsable de la commission Droits des femmes d’Amnesty International, des cas de Salvadoriennes emprisonnées suite à une fausse couche ou encore de Bosniaques rejetées pour avoir été violées pendant la guerre, attendant depuis plus de vingt ans que justice leur soit enfin rendue.
Comprendre : Les mutilations génitales féminines c'est quoi ?
Le lendemain, c’est salle de l’Aubette, au centre-ville de Strasbourg, que le dispositif d’Amnesty International Alsace s’est déployé. Dans une salle de plus de 400 mètres carrés, nos militants ont d’abord mis en place de nombreuses animations (quiz, mots croisés, jeux de cartes, etc) sur les droits humains.
Rejoindre : le Groupe local de Strasbourg
Puis, les stands ont été repliés et le local s’est transformé en salle de conférence. Plusieurs intervenantes se sont alors succédé au micro. Christine-Sarah Jama, directrice de l’association Voix des femmes, est ainsi venue parler de la prévention en France des violences liées à l’honneur. Isabelle Gillette-Faye, directrice générale de la Fédération GAMS, a traité de la thématique des mariages forcés. Françoise Poujoulet, déléguée régionale de la CIMADE, s’est penchée sur la situation des femmes migrantes.
Enfin, Elise Plessis a quant à elle présenté le Centre Primo Levi, une structure spécifiquement dédiée au soin des victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France. Chacune de ces interventions a donné lieu à des échanges riches et intenses avec le public.
Comprendre : Qu'est-ce qu'un mariage précoce ?
Les Alsaciennes et Alsaciens sont maintenant prévenus : il y aura une deuxième édition du festival O’plurielles l’année prochaine !
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