Les écrans omniprésents, l’individualisme exacerbé, la superficialité des centres d’intérêt... des élèves de cinquième ont fait tomber les clichés sur la jeunesse. Une rencontre militante sur le thème de la discrimination plus qu’enrichissante.
Au collège Jean Rostand de Neuville-de-Poitou, près de Poitiers, le groupe local de Poitiers est intervenu sur le thème des discriminations.
Il faut dire que Josette et Claudie, militantes actives en éducation aux droits humains, ne manquent pas de savoir-faire.
En deux heures, les élèves ont ainsi pu découvrir les origines de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, plusieurs cas de violations de ces droits et les moyens d’action mis en œuvre par Amnesty International pour lutter contre ces violations.
On n’agit pas avec des kalachnikov mais avec des stylos et des claviers
Claudie, militante à Amnesty International
Des mises en situation pour sensibiliser
Pour arriver à capter l’attention des élèves, nos deux militantes ont recours à plusieurs méthodes. Elles font par exemple appel à des personnages connus des enfants : « Nous sommes une seule famille humaine. La terre est toute petite. Thomas Pesquet nous l’a bien montré. »
Josette et Claudie font aussi participer activement leur audience. « Imaginez qu’un de vos amis fasse une blague raciste à la récré. Si vous pensez que vous intervenez, placez-vous à droite de la salle. Si vous pensez que vous n’intervenez pas, mettez-vous à gauche. »
Chacun des enfants choisit son côté et réagit ensuite. La grande majorité décide d’intervenir et de recadrer leur ami. « Si on explique bien, il comprendra. Sinon, ça ne vaut pas le coup d’être son ami » développe une jeune fille.
Deuxième situation : « lors d’un repas de famille, un oncle fait une remarque homophobe. Intervenez-vous ou non ? ». « Ça se fait pas parce qu’ils ont le droit de choisir leurs amoureux. J’ai une cousine qui a été homosexuelle plusieurs fois et sa chérie est super sympa (sic) » réagit un élève.
D’autres préfèrent ne pas intervenir car ils craignent de « casser l’ambiance » ou de mettre leurs parents en colère. Josette les rassure en leur disant que c’est en effet une situation difficile et les échanges continuent.
Des interventions récurrentes
14h45, la cloche sonne la fin du cours. « C’est déjà fini ! » s’exclame plusieurs élèves. Chacun d’entre eux repart ravi, la tête pleine et un ballon d’Amnesty dans les mains.
Raphaëlle Oble-Joulain, professeure d’histoire-géographie du collège, remercie chaleureusement les deux militantes pour leur implication et leur dynamisme. Elle espère déjà que le groupe local d’Amnesty de Poitiers pourra de nouveau intervenir l’année prochaine.
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