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Les 10 d’Istanbul : la persécution continue

Dans une décision motivée politiquement, la Cour d’Istanbul a accepté ce 17 octobre l’acte d’accusation à l’encontre des 11 défenseurs majeurs des droits humains dont Idil Eser, directrice d’Amnesty Turquie et Taner Kiliç, président d’Amnesty Turquie.

Le système judiciaire turc continue de s’éloigner des principes les plus basiques et fondamentaux de ce qu’on appelle « justice ».

Une accusation absurde

La directrice et le président d’Amnesty Turquie, ainsi que 9 autres défenseurs des droits humains, verront leur procès s’ouvrir le 25 octobre prochain. Accusés d’appartenance à une ou des organisations terroristes, ils seront jugés pour avoir participé à un atelier sur l’île de Büyükada, près d’Istanbul. Taner Kiliç, président d’Amnesty Turquie, n’était pas présent. Il a pourtant été rajouté à l’acte d’accusation au motif qu’il était au courant qu’un tel atelier aurait lieu et qu’il était en contact avec plusieurs de ses participants, dont Idil Eser, la directrice d’Amnesty Turquie… Par ailleurs, il passera en procès à la cour d’Izmir le lendemain, 26 octobre, poursuivi pour appartenance à une organisation terroriste.

Cet acte d’accusation absurde qui ne repose sur aucune preuve est une nouvelle démonstration flagrante du musèlement de la société civile en Turquie.

Lire aussi : 10 personnes, 100 jours en prison, 10 justifications absurdes

Des observateurs d’Amnesty au procès

Taner, Idil et les autres défenseurs des droits humains se trouvent aujourd’hui derrière les barreaux parce qu’ils ont refusé de se taire face à l’arbitraire. Malgré la répression en cours dans le pays, ils n’ont pas cédé à la peur.

Nous continuerons à les soutenir et à nous mobiliser partout pour demander leur libération immédiate et inconditionnelle. Les 25 et 26 octobre, nous enverrons des observateurs aux procès afin que la parole libre ne devienne pas un lointain souvenir en Turquie.