Samedi 11 janvier, des juges et des avocats d’au moins 14 pays ont marché à Varsovie pour défendre les droits humains et l’État de droit en Pologne.
Venus entre autres du Pays-Bas, d’Allemagne, du Portugal, de France, d’Italie, de Roumanie et d’Irlande, de nombreux magistrats sont venus manifester contre une loi soumise au vote du Sénat cette semaine à Varsovie, en Pologne.
Le système judiciaire en danger
Cet élan de solidarité sans précédent avec les juges polonais est une réponse à la crise de plus en plus grave qui touche le système judiciaire du pays. Depuis fin 2015, le gouvernement polonais a adopté et appliqué une série de mesures législatives et politiques qui menacent l’indépendance de la justice en imposant des restrictions sévères aux droits des juges à la liberté d’expression et d’association. Cela englobe le fait de politiser la nomination des juges ou encore de conférer au ministre de la Justice le pouvoir exclusif de limoger et de nommer les présidents et les vice-présidents des tribunaux.
Ces modifications placeraient les derniers électrons libres des tribunaux polonais sous le contrôle politique du pouvoir exécutif, signant la fin de la séparation des pouvoirs en Pologne.
Un élan de solidarité
En réaction à la multiplication des procédures disciplinaires abusives visant à réduire les juges au silence, des dizaines d’ONG et d’universitaires de Pologne et d’ailleurs ont adressé une lettre ouverte à la Commission européenne, réclamant des mesures provisoires afin d’endiguer la dévastation de l’état de droit.
Nous sommes solidaires de tous ceux qui ont défilé le 11 janvier pour défendre les droits humains, l’état de droit et l’indépendance de la justice en Pologne.