Yves Makwambala, défenseur de la démocratie au Congo, va à la rencontre de militants français. Retour sur cette expérience à Issoudun.
Il est une heure du matin quand Yves Makwambala arrive à Issoudun, département de l’Indre. La veille, Yves était en Auvergne où il a rencontré des journalistes de La Montagne dans la matinée, des lycéens dans l’après-midi avant de terminer sa journée par une conférence de deux heures au Kiosque, l’université populaire de Thiers.
Sur le parking de l’hôtel où il va passer la nuit, Yves rencontre Yvette. Yvette est membre d’Amnesty International depuis douze ans.
C’est elle qui est à l’origine de la venue d’Yves à Issoudun.
Une visite à ne pas rater
Quelques semaines avant le Sommet mondial des défenseurs des droits humains qui se tenait fin octobre à Paris, nous avions prévenu nos militantes et militants que six défenseurs seraient disponibles pour partager leur expérience du Sommet et raconter leur combat pendant quelques jours à travers la France. Dès qu’elle a eu l’information, Yvette a sauté sur l’occasion.
Très vite, elle embarque quatre étudiantes de l’IUT d’Issoudun dans le projet. Alisson, Claudia, Karen et Mylène aident alors Yvette à monter un programme de rencontres, communiquent sur la venue d’Yves et négocient des partenariats, comme avec le restaurant La Cognette, pour minimiser les frais de l’opération.
Un témoignage poignant
Après sa journée marathon à Thiers, Yves entame donc une nouvelle journée dense en témoignage. Devant des lycéens ultra attentifs, il raconte son engagement au sein de la Lucha, un mouvement citoyen congolais non-violent, son arrestation pour avoir simplement manifesté, sa longue détention arbitraire.
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Les élèves sont choqués par les conditions déplorables des prisons de la RDC. Yves conclut ses interventions en évoquant le travail de son avocat et sa liberté provisoire, son départ pour la Belgique et ses espoirs de retour à Kinshasa. En deux jours et avant de se rendre à Menton, Yves Makwambala aura touché près de 500 personnes… et même peut-être plus.
En début de soirée, un militant du groupe local d’Amnesty Issoudun lui raconte ainsi :
Je viens d’avoir une amie au téléphone. Elle me dit que sa fille ne lui parle que de vous et de votre histoire depuis qu’elle est rentrée à la maison.
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