Un jeune Saoudien chiite, torturé dans le but de lui faire « avouer » des infractions qu'il aurait commises lorsqu'il avait 16 ans, risque d'être exécuté.
Abdulkareem al Hawaj a été condamné à mort en 2016, à l’issue d’un procès manifestement inique, pour plusieurs infractions liées à sa participation présumée, en 2012, aux manifestations anti-gouvernementales dans la province de l'Est, dont la population est majoritairement chiite.
La famille d'Abdulkareem al Hawaj, aujourd'hui âgé de 21 ans, a été informée le 11 septembre que la Cour suprême d'Arabie Saoudite avait confirmé sa condamnation à mort pour son rôle présumé dans des manifestations hostiles au gouvernement. Il a épuisé toutes ses voies de recours et risque d'être exécuté dès que le roi Salman aura ratifié sa sentence, ce qui peut arriver à tout moment.
Pendant sa détention provisoire et ses interrogatoires il n’a pas pu consulter d’avocat, et a déclaré avoir été détenu à l’isolement pendant les cinq premiers mois suivant son arrestation, à un poste de contrôle des forces de sécurité, en 2012.
Il a ajouté qu’il avait été frappé et qu'on avait menacé sa famille de mort, durant les interrogatoires aux mains d’agents de la Direction générale des enquêtes. Il a fini par rédiger et signer des « aveux ». Il semble que sa condamnation repose sur ce seul élément.
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Une répression sans limite
La répression que mène l'Arabie saoudite contre la dissidence semble ne connaître aucune limite. Arrestation arbitraire, torture en détention et procès inique : la condamnation d'Abdulkareem al Hawaj est une parodie de justice.
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En raison du secret qui entoure les procédures judiciaires en Arabie saoudite, on ignore à quel moment le roi va ratifier la sentence capitale. Les familles ne sont généralement pas informées de la procédure de ratification ni de la date d'exécution de leurs proches.
Le roi Salman a la possibilité d’annuler sa sentence, et ordonner un nouveau procès conforme aux normes internationales d'équité, qui exclut tout recours à la peine de mort.