38 personnes ont été pendues en Irak le 14 décembre pour « terrorisme ». Les victimes de l'État Islamique (EI) méritent d’obtenir justice, et non des exécutions collectives qui ont lieu à l'issue de procès hâtifs et profondément iniques.
En procédant à une nouvelle exécution collective, la deuxième en l'espace de trois mois, les autorités irakiennes affichent une nouvelle fois un profond mépris pour la dignité et la vie humaine.
Juste après l’annonce par le Premier ministre Haider al Abadi de la victoire remportée sur le groupe armé se désignant sous le nom d'État islamique (EI) le 10 décembre, il est démoralisant de voir les célébrations de cette semaine ternies par une nouvelle exécution collective.
Les responsables d'attaques meurtrières visant la population civile doivent être déférés à la justice, mais l'application de la peine de mort n'est pas la solution. Rien ne prouve que la peine de mort ait un effet plus dissuasif sur la criminalité que les peines de prison.
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La peine de mort ne devrait être utilisée en aucune circonstance et surtout pas en Irak, où le gouvernement présente un bilan déplorable concernant les prisonniers mis à mort à l'issue de procès profondément iniques et, trop souvent, après avoir été torturés pour " avouer ".
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