La condamnation d'Ahmadreza Djalali, ressortissant iranien installé en Suède, spécialiste en médecine d'urgence, a été confirmée via une procédure secrète. Explication.
Les avocats d'Ahmadreza Djalali ont appris samedi 9 décembre que la 1ère chambre de la Cour suprême avait examiné et confirmé sa condamnation à mort dans le cadre d’une procédure sommaire, sans leur accorder la possibilité de présenter leurs arguments.
Depuis début novembre, les avocats d'Ahmadreza Djalali ont contacté à plusieurs reprises la Cour suprême pour trouver à quelle chambre avait été affectée sa requête en appel, afin de pouvoir soumettre leurs arguments.
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En Iran, la pratique veut que les avocats soient informés de la chambre où sera examiné l'appel avant de soumettre les documents et arguments pertinents. Selon les avocats d'Ahmadreza Djalali, les greffiers leur ont constamment répondu que l'affaire n'avait pas encore été transmise pour examen et qu'ils devaient donc attendre. Aussi l'annonce soudaine de la décision rendue par la Cour suprême fut-elle un choc.
C'est une attaque choquante contre le droit à un procès équitable, qui témoigne aussi d'un mépris flagrant pour le droit à la vie d'Ahmadreza Djalali. Il est déplorable que les autorités iraniennes l’aient délibérément privé du droit à un examen approfondi de la déclaration de culpabilité et de la peine.
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