Salar Shadizadi, un jeune iranien arrêté et condamné à mort alors qu’il était mineur, vient d’être libéré après avoir passé 10 ans en prison.
Salar Shadizadi a été arrêté en février 2007 pour le meurtre présumé d’un de ses amis. Il n’avait que 15 ans à l’époque des faits. Durant sa détention préventive, il a été victime de tortures et de mauvais traitements. Au début de la procédure, il n’avait pas accès à un avocat.
La Cour suprême a confirmé la condamnation de Salar Shadizadi en mars 2008. Depuis, à au moins trois reprises, Salar Shadizadi a connu la souffrance morale qu’occasionne un transfert à l’isolement en vue d’une exécution, suivi, quelques jours voire quelques heures avant la date fixée, d’un report de l’exécution… Il avait réussi à obtenir un nouveau procès au début de l’année 2016, les autorités ayant suspendu son exécution en raison d’un mouvement mondial de protestation en décembre 2015, mais sans résultats.
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Pendant des années, la pression exercée sur les autorités iraniennes ainsi que la campagne mondiale que nous avons menée a permis de suspendre chacune des exécutions, souvent à la dernière minute.
En février 2017, la famille du défunt a accepté de lui accorder le pardon en échange du « prix du sang» ou diyah - compensation financière que doit payer l'auteur d'un homicide à la famille de la victime.
Le 25 avril 2017, Salar Shadizadi a été libéré de la prison de Rasht dans la province de Gilan, dans le nord de l'Iran, où il était emprisonné depuis 10 ans.