Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

[RAPPORT] France / Les atteintes aux droits des enfants aux frontières doivent cesser

A l’heure où des responsables politiques remettent ouvertement en cause l’accueil ou la prise en charge des mineur.e.s isolé.e.s étranger.e.s, nous faisons état des violations des droits que ces enfants subissent aux frontières françaises. La France doit redoubler d’efforts pour les protéger. C’est une obligation légale d’assurer que ces enfants très vulnérables aient accès à la protection dans notre pays.

Le Comité des droits de l’enfant examine cette semaine le rapport transmis par nos associations sur les manquements de la France à ses obligations en matière de protection des mineur.e.s isolés.e.s aux frontières. Nous demandons aux autorités françaises de mettre en place des mesures immédiates afin d’assurer à ces enfants un accès effectif à la protection de l’enfance, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant.

Refoulements illégaux, mises à l’abri insuffisantes et inadaptées, graves carences dans l’accompagnement des enfants : tels sont les constats quotidiens de nos associations, présentes aux frontières franco-italienne (de Menton à Modane en passant par Briançon), franco-espagnole (entre Irun et Hendaye) et franco-britannique (dans le Calaisis, le Dunkerquois, et tout le long du littoral de la Manche).

Ces constats, adressés au Comité dans le cadre de son examen périodique, sont détaillés dans un rapport inter-associatif, rendu public aujourd’hui [Les manquements des autorités françaises aux devoirs élémentaires de respecter, protéger et mettre en œuvre les droits des mineur.e.s isolé.e.s étranger.e.s en danger aux frontières intérieures terrestres de la France (frontières franco-italienne, franco-espagnole et franco-britannique)] et illustrés par plusieurs témoignages de mineur.e.s ayant été victimes de ces pratiques illégales et ces dysfonctionnements.

Dans ces espaces frontaliers, nombreux sont les mineur.e.s isolé.e.s étranger.e.s, en situation d’errance, qui se retrouvent éloigné.e.s de tout accès effectif à une protection et aux juridictions compétentes, sans aucune information sur leurs droits. Nombre d’entre eux.elles ont pourtant été victimes de violences dans leur pays, sur les routes de l’exil, ou même une fois arrivé.e.s en France, accumulant inévitablement des expériences traumatisantes.

Confronté.e.s, entre autres, à des violences physiques, à des privations de liberté, à des refoulements et/ou à des expulsions, ces mineur.e.s ont tendance à perdre toute confiance envers les autorités, au lieu de les considérer comme un moyen d’accéder à une protection.

À la frontière entre Vintimille et Menton, malgré plusieurs décisions du tribunal administratif de Nice condamnant leur refoulement en 2018, 2019 et début 2020, de nombreux enfants continuent d’être refoulé.e.s, certain.e.s après une privation de liberté de plusieurs heures, dans des conditions indignes, sans protection sanitaire spécifique et sans séparation avec les adultes. À Calais, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré, le 28 février 2019, que le défaut de prise en charge par les autorités françaises d’un mineur isolé étranger de 11 ans, Jamil Khan, ainsi que les conditions insalubres, dangereuses et précaires dans lesquelles il vivait, étaient constitutifs d’un traitement dégradant, en violation de la Convention européenne des droits de l’homme.

Ces carences et ces atteintes aux droits des enfants contribuent à leur constante mobilité mais aussi à une plus forte exposition à l’emprise de réseaux d’exploitation. Cette situation peut également les conduire à prendre des chemins de plus en plus dangereux, au péril de leur vie. D’autant plus dans le contexte actuel du Brexit, où les négociations politiques en cours et les déclarations médiatiques qui les accompagnent brouillent les informations quant aux possibilités de réunification familiale vers l’Angleterre. Ainsi, alors même que l’accord de retrait prévoit une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020, certains enfants qui pourraient être réunis avec un membre de leur famille renoncent à accéder à une protection et prennent des risques inconsidérés.

L’ensemble de ces manquements a été soumis au Comité des droits de l’enfant, organe de l’ONU chargé de vérifier la bonne application de la Convention internationale des droits de l’enfant par les Etats parties. Cette année démarre en effet l’examen de la situation de la France par le Comité, processus qui s’étend sur plusieurs mois.

Contacts presse :

Fanny Mantaux - Médecins du Monde – 06 09 17 35 59 - fanny.mantaux@medecinsdumonde.net

Laurie Bonnaud - Médecins Sans Frontières - 06 76 61 97 80 - msff-france-com@paris.msf.org

Véronique Tardivel - Amnesty International France - 06 76 94 37 05 - vtardivel@amnesty.fr

Associations signataires :

Amnesty International France

Anafé

La Cimade

Help Refugees

Médecins du Monde

Médecins sans Frontières

Refugee Rights Europe

Refugee Youth Service

Safe Passage

Secours Catholique-Caritas France

 

Avec le soutien des associations

AdN - Association pour la démocratie à Nice

ADRA France antenne de Dunkerque

Alliance-DEDF

AMiS

ASGI

Auberge des Migrants

Bethlehem

Cercle de Silence Hazebrouck

Collectif Kesha Niya Kitchen

Diakité

Human Rights Observers

LDH – Dunkerque

Migraction59

MRAP Littoral

Project Play

Refugee Women’s Centre

Salam Nord/Pas-de-Calais

SAVE

Solidarity Border

Tous Migrants

Utopia56

WeWorld Onlus

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

JO : Amnesty International lance une campagne pour interdire la reconnaissance faciale en France

Publié le : 12.05.24

Les Jeux olympiques et paralympiques ont fourni à la France l'occasion de légaliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Pour que l’héritage de cet événement exceptionnel ne soit pas le déploiement...

Amnesty International se mobilise sur le parcours de la flamme olympique pour interdire la reconnaissance faciale en France

Publié le : 06.05.24

A partir de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille le 8 mai, Amnesty International déploie dans plusieurs villes étapes de la flamme une campagne de sensibilisation et de mobilisation sur les enjeux...

[RÉACTION] France. L’inscription de l’avortement dans la Constitution est « un rempart contre les mouvements anti-droits »

Publié le : 04.03.24

 Ce vote historique fait de la France le premier pays à inscrire l’avortement dans sa Constitution et revêt une importance considérable compte tenu du recul de ce droit essentiel à travers le monde. La...

[ALERTE] France / IVG dans la Constitution. Pourquoi le vote au Sénat est-il décisif ?

Publié le : 27.02.24

France / Droit à l'IVG dans la Constitution. Ce mercredi 28 février 2024, Amnesty International France (AIF) et le Planning familial appellent les sénatrices et sénateurs à voter en faveur de l’inscription...

UE. La décision du Bloc de ne pas interdire la surveillance publique de masse dans la loi sur l’IA crée un précédent mondial désastreux

Publié le : 13.12.23

En réaction à l’issue du débat tendu entre les États membres de l’Union européenne, la Commission européenne et le Parlement européen sur la loi historique sur l’Intelligence artificielle (IA), Mher Hakobyan,...

Le « délit de groupement », une entrave au droit de manifester qui doit être abrogé

Publié le : 23.11.23

Nous appelons les parlementaires à abroger le délit de « groupement en vue de la préparation de violences », l’une des dispositions pénales floues qui, récemment encore, à l’occasion des manifestations...