Des associations françaises et italiennes agissent pour faire respecter les droits des migrants gravement mis à mal par les autorités françaises.
À la veille d’un sommet européen, les gouvernements des pays de l’Union européenne se déchirent. Ils développent actuellement des politiques de repli opposées au plus élémentaire respect de la personne humaine.
Un sommet qui pourrait être celui du renoncement définitif aux principes de solidarité.
À Nice, les associations françaises et italiennes se réunissent pour la troisième fois depuis un an pour renforcer leurs actions de coopération, d’entraide, de complémentarité opérationnelle, et d’interpellation des autorités des deux pays.
Un constat alarmant
Les nouvelles observations réalisées par ces associations confirment, à nouveau, les multiples violations des droits dont les personnes migrantes font l’objet à cette frontière par les autorités françaises :
Contrôles au faciès réguliers dans les trains en provenance de Vintimille
Refoulements de 157 personnes en Italie, sans qu’elles aient la possibilité de demander l’asile ou que leur situation individuelle soit étudiée
Privation de liberté, dans des conditions indignes et sans que les personnes n’aient accès à leurs droits
Les forces de police n’ont pas pris en compte la minorité de 11 jeunes personnes, qui ont été refoulées illégalement vers l’Italie et ont ensuite été raccompagnées par les forces de police italienne en France.
Des pratiques illégales qui se multiplient
La crise de l’Europe et des politiques européennes a généré des pratiques illégales et attentatoires à la dignité et à la sécurité des personnes migrantes et réfugiées, quelle que soit leur situation.
Ce qui se déroule à la frontière franco-italienne ne fait pas exception : le rétablissement des contrôles à la frontière depuis 2015 est devenu le prétexte à la banalisation de ces nombreuses pratiques illégales de la part des autorités françaises, malgré les interventions de la Justice et d’autorités indépendantes.
Lire aussi : Des contrôles aux frontières du droit
Un combat sans relâche
De nombreuses associations, dont Amnesty International, continuent donc, sans relâche, leur travail afin que les droits des personnes migrantes et réfugiées soient respectés.
Le gouvernement italien ne cesse toujours pas la surenchère verbale contre les migrants. Le gouvernement français n’a toujours pas porté un coup d’arrêt aux pratiques illégales généralisées qui se produisent à la frontière.
Elles appellent les deux gouvernements à trouver les moyens d’exercer une solidarité dans l’accueil Plutôt qu’une compétition dans l’invective, le rejet des migrants et des réfugiés et la violation des droits, les deux gouvernement devraient se montrer solidaires dans l’accueil. Ce n’est toujours pas le cas.
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