A Hong Kong, deux jeunes femmes âgées de 18 et 20 ans risquent d’être renvoyées en Arabie saoudite où des hommes de leur famille les ont battues et traitées « comme des esclaves ».
Reem et Rawan ne doivent pas être renvoyées en Arabie saoudite, car elles se retrouveraient alors en grave danger. Elles ont fui l’Arabie saoudite à cause des mauvais traitements que leur infligeaient des hommes de leur famille, et elles risquent réellement de subir de graves violations des droits humains si elles sont renvoyées contre leur gré dans leur pays.
Elles sont arrivées à Hong Kong en septembre de l’an dernier alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Australie.
Elles ont été empêchées de poursuivre leur voyage par des agents du consulat d’Arabie saoudite à l’aéroport international de Hong Kong.
Les deux sœurs ont ensuite appris que leurs passeports avaient été révoqués ; il leur a donc été impossible de prolonger leur visa pour rester à Hong Kong.
Les deux sœurs risquent d’être poursuivies au pénal pour avoir quitté leur domicile sans la permission de leur tuteur en vertu de la législation répressive sur le système de tutelle masculine, pour avoir fui le pays et pour avoir renoncé à l’islam. En Arabie saoudite, l’« apostasie » est un crime grave qui peut être sanctionné par la peine de mort. Les deux femmes craignent aussi de subir des violences physiques et des représailles de la part des hommes de leur famille.
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Une mesure de « tolérance » qui prend fin
Les deux femmes ont toutefois pu rester à Hong Kong, les autorités leur accordant une mesure de « tolérance ». La période de tolérance prend fin le 28 février. Les autorités de Hong Kong pourraient prolonger cette période de tolérance, ce qui permettrait alors à ces deux femmes de rechercher une solution de réinstallation dans un pays tiers.
Les autorités de Hong Kong ont le devoir de permettre à Reem et Rawan de rester à Hong Kong ou de les laisser rejoindre un pays où elles seront en sécurité et où elles pourront demander l’asile.
Ces deux femmes risquent leur vie si les autorités de Hong Kong n’assument pas leurs responsabilités.
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