La décision sur le procès contre Martine Landry, militante d’Amnesty International France et de l’Anafé, poursuivie pour « délit de solidarité » a été à nouveau reportée au 11 avril 2018.
Mise à jour 09/04/2018 : le procès de Martine Landry est reporté pour cause de grève nationale des magistrats et des avocats. Continuez de lui témoigner votre soutien.
Martine Landry est accusée à tort d’« avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ».
Or, elle n’a fait qu’attendre du côté français de la frontière deux adolescents guinéens, auparavant expulsés de manière illégale depuis la France, pour les accompagner à pied au poste de la Police aux frontières.
Je suis convaincue de la justesse de mon action à la frontière car je n'ai fait qu'appliquer le droit.
Martine Landry
L’urgence d’abolir le « délit de solidarité »
Cette décision illustre le besoin de réformer la loi française afin d’empêcher de telles poursuites, régulièrement engagées à l’encontre de personnes impliquées dans des actions humanitaires ou d’assistance juridique auprès des migrants et réfugiés.
À l’occasion du projet de loi sur le droit d’asile et le droit des étrangers, le gouvernement doit mettre en conformité la loi française avec le droit international.
Il doit rendre impossibles les poursuites pénales contre les personnes qui apportent leur aide à des étrangers sans en tirer aucun « avantage financier ou [...] matériel » comme le stipule le protocole de Palerme que la France a ratifié en 2002.
Interpellez Gérard Collomb
Le projet de loi « immigration et asile » à venir peut être l’occasion de modifier la législation française pour la rendre conforme au droit international. Il est temps d'agir.